OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 La longue vie de Star Wars de la VHS à la 3D http://owni.fr/2011/05/19/la-longue-vie-de-star-wars-de-la-vhs-a-la-3d/ http://owni.fr/2011/05/19/la-longue-vie-de-star-wars-de-la-vhs-a-la-3d/#comments Thu, 19 May 2011 09:29:51 +0000 Alexis Hyaumet http://owni.fr/?p=63229

George Lucas est l’Abel Gance du XXIème siècle.

Cette phrase que j’ai entendue d’un membre de la rédaction d’Allociné.com résume parfaitement la situation dans laquelle se trouve le créateur de la saga Star Wars, depuis longtemps élevée au rang d’œuvre essentielle du cinéma. Depuis 1977 et la sortie fracassante du premier épisode, les six volets n’ont cessé de faire partie des films cultes à voir (et à avoir) absolument. Plusieurs évènements font de 2011 une “année Star Wars” : la sortie du nouveau Star Tours, attraction phare des parcs Disney, et l’édition Blu-ray disc des six longs métrages, à paraître au mois de septembre. Cependant, Star Wars est aussi connu pour la relation tumultueuse entre George Lucas et ses fans par rapport aux multiples versions qui existent de la trilogie originale (et même de la seconde), essayant vainement de faire oublier les premières versions de La Guerre des Étoiles, L’Empire contre-attaque et du Retour du Jedi de 1977, 80 et 83.

Les diverses reconstructions du mythe ont commencé bien avant les éditions sur support vidéo. En 1977, Lucas n’avait pu intégrer au texte défilant au début de son film les mentions “Episode IV : A New Hope” (“Un Nouvel espoir”) pour ne pas troubler les spectateurs de l’époque. Avec le succès retentissant et l’arrivée de L’Empire contre-attaque en 1980, le metteur en scène, désormais intouchable, reprit le texte d’ouverture du premier film à l’occasion de sa ressortie exceptionnelle trois ans plus tard. De plus, d’autres modifications ont été réalisées successivement entre les copies 35mm et 70mm de La Guerre des Étoiles et de L’Empire contre-attaque au niveau d’une réplique, d’un plan, et que seuls quelques experts avisés pouvaient débusquer.

Années 1980 : la VHS

Les années 1980 ouvrent la porte au marché de la vidéo et du cinéma chez soi. Les trois longs métrages Star Wars devinrent alors des éléments indispensables des vidéothèques idéales. À sa sortie, La Guerre des Étoiles faisait office de pionnier dans sa façon de traiter l’image et le son (premier film à utiliser toutes les capacités de la stéréo et à être diffusé massivement dans des salles équipées). En 1982, les pistes audio de la version VHS bénéficièrent du perfectionnisme de George Lucas et furent retravaillées par l’ingénieur du son Ben Burtt, pour restituer au plus près l’expérience cinématographique chez le spectateur. D’autres supports se sont vus éditer la fameuse trilogie : le Betamax, le CED et le Laserdisc. Ce n’est d’ailleurs qu’en 1989 que les États-Unis verront les films dans leur format d’origine (au format Cinémascope ou Widescreen), les précédentes éditions avaient agrandi le cadre pour effacer les bandes noires pour un téléviseur 4/3 (format dit Fullscreen), mais entamant très nettement les bords droite et gauche de l’image.

Le début des années 1990 apporta son lot de bonnes surprises avec pour la première fois des coffrets trilogie rassemblant les trois longs métrages en VHS et Laserdisc avec les premiers bonus, comme un making of pour la VHS ou même un commentaire audio sur la “Definitive collection” en Laserdisc (rapidement devenue un objet de culte) avec une image et un son remastérisés par les laboratoires THX. Cette version Laserdisc de 1993 corrige les défauts de la précédente édition de 1989. Deux ans après, une nouvelle version VHS de la trilogie ressort avec de nouveaux changements mineurs pour les films. Cette édition baptisée “Faces” pour son visuel basé sur des visages marquants de la trilogie montre avec la “Definitive Collection” que George Lucas porte aussi une grande attention à l’aspect matériel des supports de ses films.

Pour fêter le vingtième anniversaire du premier film, George Lucas décida de marquer l’occasion en ressortant la trilogie au cinéma dans une édition dite “spéciale”. Voici comment l’évènement était annoncé :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La bande-annonce parle d’elle-même. Les premières minutes font état de l’écran de télévision domestique comme une prison dans laquelle une “génération entière” n’a pu vivre pleinement l’expérience Star Wars. “Mais si vous ne l’avez vu que de cette façon, vous ne l’avez pas vu du tout” nargue juste après le narrateur. Cette fois, George Lucas prend le risque de retravailler la trilogie originale avec une approche modernisatrice. Nous sommes en 1997 et la façon de traiter les effets visuels à l’écran à changer. Lucas est alors en pleine écriture de ce qui deviendra La Menace fantôme et cela lui rappelle sans cesse les défauts liés aux technologies de l’époque des trois premiers films. Il décide alors de les mettre à jour, corrigeant les problèmes, mais surtout en intégrant de toutes nouvelles séquences, reprises de métrage non utilisé ou bien entièrement générées par ordinateur. Lucasfilm Ltd. dépensa près de 18 millions de dollars (10 pour l’image et 3 pour le son du premier film et 2,5 pour chacun des deux autres) afin que l’on puisse voir à nouveau la trilogie “pour la première fois”.

L’argument mis en avant par la production était que cette “Édition spéciale” correspondait aux attentes de George Lucas. Elle présentait les trois longs métrages tels qu’il les avait imaginé dès le début. Mais il s’agissait aussi pour les équipes de l’ILM (la société d’effets spéciaux de Lucas qui a fait son chemin depuis 1977) de s’entrainer avant le grand saut de l’Épisode I qui sortirait deux ans plus tard. Ces nouvelles versions bénéficièrent d’éditions sur VHS et Laserdisc, ainsi que d’une sortie au cinéma, afin qu’une nouvelle génération puisse découvrir Star Wars sur le grand écran. Le 31 janvier 1997 l’édition spéciale de La Guerre des Étoiles sortit au cinéma et son succès dépassa les attentes de la 20th Century Fox, avec près de 257 millions de dollars de recette. Les ressorties suivantes de L’Empire contre-attaque (125 millions de dollars) et du Retour du Jedi (89 millions de dollars) confirmèrent l’engouement toujours intact du public envers l’œuvre de Lucas. Malgré cela, un grondement commença à se faire ressentir au sein de la communauté des fans de la galaxie Star Wars.

Déception des aficionados

1997 marque donc les débuts de tensions parmi le fan club de George Lucas. Comme tout changement entraîne des réactions, tous les amateurs de Star Wars de la première heure n’ont pas tous accueilli cette édition spéciale avec les mêmes égards. Une partie des fans, que l’on pourrait qualifiée d’”intégriste”, s’est déclarée contre les modifications apportées par Lucas aux trois longs métrages, notant au passage qu’il n’avait pas réalisé L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi, touchant alors au travail d’autres artistes (ici Irvin Kershner et Richard Marquand). Ces fans refusaient la retouche numérique de leurs Saint Graal pour préserver le charme vieillot des films d’origine ainsi que ce que l’on appelle les “beloved mistakes” (littéralement les erreurs bien aimées).

Plus encore, George Lucas intégra le personnage de Jabba the Hutt découvert dans Le Retour du Jedi, dans l’édition spéciale de La Guerre des Étoiles. Cette séquence avait été tournée avec Harisson Ford et un acteur jouant un Jabba qui n’était pas encore cette grosse limace répugnante. La scène avait été supprimée, faute de budget ou de rythme dans le film. Le retour de Jabba impliqua l’usage d’un personnage créé entièrement d’images de synthèse et ce passage est très vite devenu le symbole de la discorde entre une partie des fans avec George Lucas.

Les différentes étapes de la réintégration de Jabba the Hutt dans l'Édition spéciale de "La Guerre des étoiles"

Star Wars Épisode I – La Menace Fantôme sort en 1999 et confirme la rupture avec l’ancienne trilogie, faisant passer ses effets visuels de l’époque pour des peintures rupestres d’hommes des cavernes. Le long métrage est une véritable vitrine pour l’ILM qui a dû, pour certains plans voire séquences, tout créer par ordinateur (la course de podracers ou la scène de bataille des plaines de Naboo par exemple). Avec les possibilités illimitées des effets visuels numériques, George Lucas débride son imagination et offre un spectacle cinématographique impressionnant. Mais c’est une partie encore plus importante des fans qui descend cette fois du navire, la plupart étant ceux qui avaient découvert les premiers films au cinéma. Beaucoup regrettent une approche infantilisée de l’univers avec un Anakin Skywalker, qui deviendra plus tard le sombre Dark Vador, n’est qu’un enfant d’une dizaine d’années. À cela s’ajoute une réaction quasi-épidermique au personnage virtuel burlesque de Jar Jar Binks. D’autres attaques contre le film se portent sur l’utilisation massive des effets spéciaux, qui soulignerait le fait que Lucas privilégierait la forme plutôt le fond. Au lieu de réunir les publics, La Menace Fantôme accentue la rupture entre les deux générations de spectateurs.

Nouvelles retouches pour la version DVD

Au début des années 2000, les nouveaux épisodes de la saga sont les témoins de la fin des supports VHS et Laserdisc face à l’arrivée du DVD. L’édition Laserdisc de l’Épisode I n’a été distribuée que sur le marché japonais, alors qu’un répit supplémentaire est accordé à la VHS jusqu’en 2002 pour l’Épisode II. À la fin de la même année sort un nouveau coffret VHS réunissant les épisodes IV, V et VI. Dans un nouveau packaging, cette version contient les éditions spéciales de 1997, réaffirmant le vœu de Lucas d’enterrer toutes les versions précédentes. Le seul argument promotionnel vantant ce coffret est la présence d’un court making of de l’Épisode II, encore en tournage, relayant l’ancienne trilogie au rang d’élément de promotion des films à venir. C’est en 2001 que le premier DVD estampillé Star Wars fait son apparition. Le DVD de La Menace Fantôme crée l’évènement par ses qualités techniques indéniables (premier métrage à bénéficier d’une piste 5.1 surround EX), mais aussi au niveau de son contenu (trois menus interactifs aléatoires, bonus en cascade…). Mais les vieux démons de George Lucas reviennent au galop : La Menace Fantôme a été retouchée pour sa version DVD.

Comme pour les Éditions spéciales de 1997, l’Épisode I a aussi droit à sa version “extended” en DVD, alors que la version sur VHS était la même que celle diffusée en salles. Lucas est allé piocher dans les scènes coupées des portions de métrage pour allonger certaines séquences, notamment celle de la course de podracers. Malgré ces changements, la plupart des fans voient dans le DVD le support idéal pour la saga Star Wars. Les éditions DVD de L’Attaque des Clones en 2002 et de La Revanche des Sith en 2005 ont aussi leur propre version du film, George Lucas avoue aimer continuer à retravailler son film dans la salle de montage, même après sa sortie, et que la version sur DVD est la définitive. Mais tout cela ne parvient pas à réparer ce qui s’est brisé en 1997 avec les fans purs et durs. L’exemple le plus flagrant reste encore l’apparition du “Phantom editor” (le monteur fantôme) qui remonta les épisode I et II depuis leurs éditions VHS et DVD, critiquant le travail de Lucas tout en essayant de rester respectueux de l’univers. Après une vie sous le manteau, les deux “phantom edits” sont depuis disponibles en téléchargement sur Internet .

Alors dans l’attente de La Revanche des Sith, la galaxie Star Wars est en effervescence à l’annonce de la sortie tant attendue de la trilogie originale en DVD. Disponible au mois de septembre 2004, le coffret à l’allure travaillée réunit La Guerre des Étoiles, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi, accompagnés d’un quatrième disque rassemblant de nombreux bonus dont l’impressionnant documentaire L’Empire des Rêves, retraçant la production des trois longs métrages. L’évènement avait même permit aux fans les plus courageux de l’acheter à minuit dans les magasins spécialisés. Bande-annonce :

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Pour des générations, une seule trilogie a été le cœur de toute collection de films.

Là non plus, la narration ne va pas par quatre chemins en parlant de la trilogie originale de Star Wars comme d’un objet indispensable, quelque soit l’âge du spectateur. Avec la bonne expérience des éditions DVD des épisodes I et II, le gage de qualité audiovisuelle de ces nouveaux masters n’est pas mise en doute. Mais la première question évidente à être posée est : quelle sera la version présente sur les DVD ? D’autant que la bande-annonce parle de “classiques”.

Très vite, la réponse officielle désarçonne : de nouvelles modifications, ultérieures aux versions de 1997, ont été apportées aux trois longs métrages. À son habitude, George Lucas retoucha de nouveau la trilogie originale pour son édition DVD et cette décision apporta elle aussi ses détracteurs. En 2004, la fin de la saga approchant, ces changements se réclamaient d’un processus d’harmonisation des six films, retrouvant par exemple l’acteur Hayden Christensen intégré dans le dernier plan du Retour du Jedi. Les éditions de 1997 seraient-elles donc passées à la trappe ?

Avant/Après - L'hologramme de l'Empereur dans "L'Empire contre-attaque" et les esprits d'Anakin Skywalker, Yoda et Obi-wan Kenobi dans "Le Retour du Jedi"

Côté bonus, en dehors des bandes-annonces d’époque, tous les reportages présents sur le quatrième DVD ont été réalisés pour l’occasion. Rappelant la featurette promotionnelle de l’Épisode II dans dernier le coffret VHS en 2000, un court making of exclusif sur la production de l’Épisode III est présent dans les bonus. En 2006, un an après la sortie du dernier film, La Guerre des Étoiles, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi sont de nouveau édités en DVD, cette fois séparément, mais surtout accompagnés chacun d’un DVD bonus présentant les versions cinéma d’origine des longs métrages, vierges de toute retouche. Du pain béni pour les fans hardcore qui fustigeaient jusqu’alors la campagne de modernisation des films.

Mais cette occasion qui aurait permis de réconcilier toutes les parties s’est transformée en véritable estocade de la part de George Lucas : ces versions non-retouchées étaient présentées dans un format non-anamorphosé (image 4/3 incluant de surcroit les bandes noires du Cinémascope) avec une piste stéréo à 2 canaux, alors qu’une piste stéréo à 4 canaux avait été réalisée à l’époque. Face à l’exigence coutumière de qualité d’image et du son, ces éditions DVD limitées sont devenues l’exemple du mépris total du créateur de l’univers Star Wars envers ses fans les plus assidus.

Blu-Ray, le Graal promis

Au mois d’août 2010, George Lucas en personne annonce lors d’une convention Star Wars la sortie de la saga Star Wars en Blu-ray disc pour le mois de septembre 2011. L’évènement est marqué par la projection d’une scène coupée du Retour du Jedi, alors que les scènes coupées n’avaient jamais encore été présentées au public ou éditées en bonus sur les éditions antérieures. Leur présence sur les Blu-rays de la saga créa à une certaine rupture avec le passé, bien que Lucas garde sans doute sous le coude des suppléments pour les futures éditions. Au mois de janvier 2011, ces prochains coffrets Star Wars à l’aspect sobrement minimaliste engendrent le plus grand nombre de précommandes sur les sites de vente en ligne. Les rares informations laissent savoir que trois coffrets seront disponibles, un par trilogie et un global intégrant trois disques supplémentaires pour les bonus. Bien entendu, une bande-annonce a été réalisée pour l’occasion, rappelant l’unité de la saga du teaser de l’Épisode III :

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La semaine dernière, un micro-évènement essayait d’attirer tous les regards sur un seul site dont l’adresse jouait sur les mots : maythe4thbewithyou.com. George Lucas nous donnait rendez-vous pour de nouvelles révélations sur le contenu des coffrets Blu-ray de la saga, le 4 mai 2011, à 15 heures (France) précises. Un décompte jusqu’à l’heure fatidique avait même été mis en place afin d’entretenir une attente et une frénésie autour de cet instant. Nombreux furent d’ailleurs les sites à lancer le buzz en émettant un article ou transmettant un lien quelques jours avant le mercredi 4 mai, nous promettant que “tout sera révélé”. La déception a été à la hauteur de l’évènement.

15 heures. Le décompte atteint 00:00:00:00 et laisse apparaître un taux de chargement (incroyablement) long. Arrivé aux 100%, la musique de John Williams se lance, le célèbre thème résonne et une animation en Flash se lance. Pour annoncer le contenu cette nouvelle édition des six films en 1080 p, le public n’a pour récompense qu’un diaporama de captures d’écran, de concepts artistiques et de photos de tournage. La montagne accouche d’une souris alors qu’une fenêtre annexe liste textuellement le contenu de chaque disque en détail. Les seules nouveautés que l’on retrouve dans le diaporama sont les aspects définitifs des trois coffrets Blu-ray à paraître, toujours sujets à des modifications possibles jusqu’à septembre.

Les aspects définitifs des coffrets Blu-ray

Néanmoins, l’objet le plus intriguant de cet évènement se situait en bas de la page du site. Un tableau rassemblant en direct les statistiques de partage de la page. À la base, on nous avance que le fait de partager le lien vers cette page avec l’un de nos comptes (Facebook, Twitter, Youtube…) entraînera la révélation de plus en plus d’informations exclusives. Mais la maigreur du résultat final déçoit. Repensant à d’autres annonces de coffrets intégrales collector, il y a celui de la trilogie Matrix dont la bande-annonce de l’Ultimate Collection présentait au moins le visuel des disques.

À la fin de cette expérience publicitaire, on retient plus ces pourcentages internationaux mis en avant sur cette page, comme si le but inavoué de cet évènement était de mesurer froidement la popularité de la saga auprès de son public comme une donnée statistique quantifiable six ans après La Revanche des Sith.

Tableau statistique du site maythe4thbewithyou.com

Après toutes ces aventures, quelles versions seront disponibles sur ces éditions Blu-ray ? Il est clair que les versions de 77, 80 et 83 de la trilogie originale sont à exclure d’office. Les premières impressions rapportent que ce sont les versions DVD des six longs métrages qui seront transférées en Haute Définition. Pourtant, le doute peut subsister quant à de nouvelles retouches probables des films. En 2005, dans les bonus de l’Épisode III, on retrouvait au sein d’un documentaire des images du maître Yoda de La Menace fantôme (encore tourné avec une marionnette en 1999), mais remplacé par sa version de synthèse similaire à celle des deux épisodes suivants. La rumeur s’est depuis répandues de l’édition d’une nouvelle version de l’Épisode I avec un Yoda numérisé pour le support suivant, soit le Blu-ray. Pour l’instant, aucun commentaire n’a été fait à ce sujet, mais la réponse sera livrée dans les mois précédant l’édition de ces coffrets.

Yoda version originale (Épisode I) :

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Yoda version numérique (bonus Épisode III) :

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Ceux qui pensaient que nous ne reverrions plus Star Wars au cinéma ne s’attendaient pas au succès international du film Avatar de James Cameron fin 2009, ou plutôt du succès du retour de la stéréoscopie dans les salles de cinéma conventionnelles. Depuis bientôt deux ans, nous avons été les témoins que la “3D” semble être devenue un élément essentiels des blockbusters actuels. Alors que certains regardent vers les projets à venir, d’autres se tournent vers le passé et à une possible conversion de longs métrages à grand spectacle.

Les mots Star Wars reviennent alors comme un boomerang, mais George Lucas a déjà pris les devants. Dans le plus grand secret, alors que la 3D pointe de nouveau le bout de son nez dans les cinémas (soit bien avant la sortie d’Avatar), plusieurs séquences de La Guerre des Étoiles font office de cobayes pour expérimenter la conversion d’une image 2D en 3D. Ce travail est long et fastidieux, mais les résultats semblent concluants. Il faut attendre la confirmation du succès du long métrage de Cameron pour que Lucasfilm Ltd. annonce en septembre 2010 la conversion totale des six épisodes en 3D pour une ressortie en salle dans les prochaines années.

La première date est prise : ce sera le 10 février 2012 que Star Wars réinvestira les écrans, en commençant par La Menace Fantôme. Une nouvelle génération de spectateurs découvrira la saga mythique au cinéma, mais donne pour la première fois l’occasion à George Lucas de les diffuser dans l’ordre numérique (à savoir, La Menace Fantôme, L’Attaque des Clones, La Revanche des Sith, La Guerre des Étoiles, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi). De plus, la fameuse attraction des parcs Disney sera renouvelée cette année, avec un tout nouveau spectacle, incluant lui-aussi la stéréoscopie.

Mise à part la profondeur de l’image, quelles versions des films bénéficieront de cette ressortie 3D dans les salles ? Encore et toujours cette question récurrente qui reviendra systématiquement à chaque nouvelle édition des longs métrages. Tel sera le destin de cette saga, tant que son créateur reconsidère les premières versions de ses films et de mettre un jour un terme aux modifications incessantes. Un mal pour un bien sans doute, car ces versions multiples donnent l’image d’une œuvre imparfaite, qui ne pourra jamais être achevée, mais entretiendront aussi, au même titre que le Napoléon d’Abel Gance, la légende autour de cette saga mythique, éternelle…


Article initialement paru sur le blog iGénération(s) de Culture Visuelle sous le titre : “See it again for the first time” – Star Wars, la saga d’une œuvre inachevable
Crédits photo FlickR by-nc-nd Peter Gerdes / CC Culture Visuelle

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“Battle : Los Angeles”, les ovnis attaquent ! http://owni.fr/2010/12/13/battle-los-angeles-les-ovnis-attaquent/ http://owni.fr/2010/12/13/battle-los-angeles-les-ovnis-attaquent/#comments Mon, 13 Dec 2010 10:55:00 +0000 Alexis Hyaumet http://owni.fr/?p=38948

Battle: Los Angeles, l’un des films de science-fiction les plus attendus de l’année prochaine, a révélé sa première véritable bande-annonce hier sur le Net. Réalisé par Jonathan Liebesman, le film dépeint la résistance armée face à une attaque extra-terrestre de grande ampleur.Les images impressionnantes de ce futur blockbuster révèlent des indices visuels très particuliers et montrent aussi que le long métrage partage un fond commun avec ses pairs contemporains, et au-delà même du genre SF.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Ce qui nous frappe au premier abord, c’est cette ce tournage caméra à l’épaule, plongeant le spectateur au cœur de la bataille. A l’opposé des grandes envolées en 3D de l’Avatar de James Cameron, Battle: Los Angeles préfère cet aspect “documentaire” que l’on retrouve dans Cloverfield (un monstre géant dans le rues de New York filmé depuis une caméra vidéo amateur) et District 9 (un reportage à Johannesburg sur le transfert d’extra-terrestres d’un camp de réfugiés vers un autre). Tout comme celui de Jonathan Liebesman, ces films de Matt Reeves et de Neill Blomkamp sont leurs premières expériences d’un cinéma à gros budget, à effets spéciaux. Ces derniers ont cependant favorisés l’image vidéo bousculée et malmenée à la majesté d’un plan d’ensemble en Cinémascope ou à la fluidité d’une steadycam pour raconter ces histoires bigger than life en les filmant à hauteur d’homme, comme s’il fallait les ancrer encore plus profondément dans un réel visuel avec ces images artificielles dignes d’un reporter de guerre. Dans le même genre, les prochains Monsters et Skyline, où des extra-terrestres s’en prennent aussi à Los Angeles, ont choisis une approche esthétique du même ordre.

Les images ci-dessus sont issues de la première galerie d’affiches promotionnelles de Battle: Los Angeles que l’on retrouve au début de la bande-annonce sous forme de diapositives. Ces quatre clichés en noir et blanc sont formellement tirés de cet imaginaire visuel du folklore des photographies d’OVNI, et nous sont avancés comme des signes avant-coureurs du drame qui va se jouer dans le long métrage. Plus que d’intégrer la science-fiction par les codes du cinéma direct au présent, le film de Jonathan Liebesman inscrit aussi le récit dans un passé bien défini.

De plus, en opposition à la technologie numérique qui se charge de la captation du présent, le caractère analogique de ces “preuves” rappelle celui du titre du prochain film de J.J. Abrams, autre nouvelle figure incontournable de la science-fiction hollywoodienne (réalisateur du dernier Star Trek et producteur de Cloverfield). Super 8 présentait d’ailleurs à la fin de sa bande-annonce un objectif de caméra (ci-dessus à droite), depuis laquelle d’autres “preuves” semblables ont pu être enregistrées sur un support physique analogique potentiellement incontestable.

Ci-dessus, ce plan est l’un des plus intéressants, car tourné en lumière infrarouge donnant à l’image cette teinte verte bien spécifique. Ce type d’image bien spécifique est très rarement utilisé dans la fiction à grand spectacle. Mais lorsque l’on essaye de se remémorer d’autres exemples représentant cette “nuit verte”, on se réfère systématiquement aux dernières guerres menées par les États-Unis au Moyen Orient. Le spectre de la guerre en Irak refait ici surface avec ces militaires, vêtus d’un uniforme couleur sable, se retrouvent dépassés par ces belliqueux étrangers venus d’ailleurs. Côté décor, les ruines de Los Angeles transforment la “cité des anges” en un véritable territoire de guérilla, très similaire aux actuelles zones de combats urbains en Irak ou en Afghanistan.

En parallèle avec ce plan extrait du Jour d’après de 2004 (ci-dessus à gauche), on note aussi dans Battle: Los Angeles la forte présence d’images dérivées des médias de l’information, notamment de journaux télévisés, avec des reporters courageux en plein cœur de l’action. La télévision est d’ailleurs devenue une figure presque incontournable dans le genre de la science-fiction catastrophe, depuis laquelle les personnages civils comme militaires suivent le cours des événements au fil des minutes. Le journal télévisé et les reportages en direct, les fameux breaking news, ajoutent une valeur supplémentaire de réalisme à la fiction. Sans oublier la publicité faite pour les CNN, Fox News et autre MSNBC, on compte déjà quatre plans dans la bande-annonce contenant ce type de représentations qui partage notre quotidien.

Il serait intéressant d’approfondir le rôle du médium télévisuel dans le genre cinématographique qu’illustrera en avril prochain Battle: Los Angeles, mais la nouvelle génération de cinéastes se lançant dans la science-fiction cherche désormais à raconter ces fictions par une mise en scène forgée dans le réel et Jonathan Liebesman tentera avec son film à nous convaincre du constat qu’établit en 1950 le titre du célèbre ouvrage de Donald Keyhoe : The Flying Saucers Are Real !

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Publié sur le site Culture Visuelle sous le titre “Battle:LosAngeles”, les soucoupes volantes sont réelles !

Captures d’écran de la bande annonce du film Battle:Los Angeles

Crédits photo sous licence CC par cypherone – TaiwanPaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales

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J.J. Abrams est free et il a tout compris ! http://owni.fr/2010/05/08/j-j-abrams-est-free-et-il-a-tout-compris/ http://owni.fr/2010/05/08/j-j-abrams-est-free-et-il-a-tout-compris/#comments Sat, 08 May 2010 16:23:33 +0000 Alexis Hyaumet http://owni.fr/?p=14986 Il y a quelques heures, vient d’être mise en ligne (illégalement) la première bande-annonce d’un film mystère baptisé Super 8. Le projet est entre les mains du réalisateur J.J. Abrams, dont la notoriété est bel et bien confirmée depuis le succès de son Star Trek sorti l’an dernier. Il s’associe aujourd’hui avec Steven Spielberg sur ce film dont ne transpire aucun pitch ou synopsis, sachant que nous avions eu, pour la première fois, vent de ce Super 8 il y a moins de quinze jours.

J.J. Abrams est connu, avant tout, pour ses productions télévisuelles avec des séries à succès comme Alias, Lost ou plus récemment Fringe, mais aussi au cinéma avec la réalisation du troisième Mission: Impossible et du reboot de Star Trek, ainsi qu’à la production du film concept de monstre gigantesque filmé au caméscope DV : Cloverfield.

Ces différentes productions ont fonctionné tout de suite, car Abrams sait créer et entretenir ce que l’on appelle plus communément un buzz (ou un ramdam pour les plus francophiles d’entre nous).

Il provient d’une nouvelle génération de cinéastes américains ayant grandi avec l’Internet et sait comment chercher et captiver l’attention de son public. Dans ses coups de maître, on peut noter une bribe de bande-annonce (comme c’est le cas aujourd’hui pour Super 8) pour Cloverfield présentée avant le premier Transformers, sans que la presse ou autre média ne soient avertis de cette programmation. Seule une ligne de texte dans les instructions de programmation envoyées aux projectionnistes, indiquait la présence d’une bande-annonce précédant le film principal.

Mais le titre, qui allait devenir plus tard Cloverfield, n’apparaissait même pas à la fin de la soi-disant bande-annonce. Seule la date de sortie restait affichée sur l’écran, laissant une vague de spectateurs, aigris mais conquis, déchainer leur frustration sur la toile. Pour Star Trek, des scènes ont été tournées spécialement pour la première bande-annonce – elle aussi diffusée dans les salles sans crier gare.

Le monde s’adapte… surtout sur Internet.

Un mot est passé comme quoi une bande-annonce mystère serait diffusée juste avant Iron Man 2, un projectionniste avait vendu la mèche, sans pour autant savoir de quel film il s’agissait. Il fallut attendre les premiers échos des spectateurs et des screaners (ces vidéos filmant un écran de cinéma avec un caméscope) pour constater qu’il s’agissait bien du projet Super 8, annoncé quelques jours plus tôt. Il faut surtout noter que l’on ne retrouve pas cette traque systématique des vidéos piratées, supprimées avec un acharnement des plus féroces par les majors lésées de leurs copyrights.

Il y a ce choix délibéré de laisser libre court au parcours illégal de cette vidéo et de laisser couler l’encre sur le papier, ou plutôt les posts sur les forums, pour que le buzz s’entretienne de lui-même. Plus besoin de campagnes promotionnelles tapageuses avec des coûts exorbitants !

Avec une culture du secret absolu, entretenue autour de ses projets et leurs tournages, associée à un bon plan com’, J.J. Abrams a su rapidement et sait encore capter son audience avec cette bande-annonce mystérieuse, qui montre plus qu’elle n’explique !

Dans quelques jours, nous aurons le droit à sa mise en ligne officielle  et en haute définition sur le site d’Apple consacré aux bandes-annonces, avec (peut-être) une ligne ou deux nous révélant enfin ce qui se trame derrière tout ce ramdam.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Billet initialement publié sur iGénération(s), un blog de Culture Visuelle

Illustration CC Flickr 917press

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“Shoot to thrill”, Iron Man superstar http://owni.fr/2010/04/17/%e2%80%9cshoot-to-thrill%e2%80%9d-iron-man-superstar/ http://owni.fr/2010/04/17/%e2%80%9cshoot-to-thrill%e2%80%9d-iron-man-superstar/#comments Sat, 17 Apr 2010 09:20:54 +0000 Alexis Hyaumet http://owni.fr/?p=12509

Dans les salles du monde entier, débarquera (à nouveau) Iron Man, dans le nouvel opus de ses aventures au cinéma. L’occasion pour nous d’analyser ce  personnage tiré du comic-book éponyme de la mythologie Marvel, car ce super-héros est loin d’être comme les autres. A l’instar de Batman chez DC Comics (éternels rivaux de Marvel), Iron Man présente un héros solitaire, milliardaire et philanthrope qui choisit de mener une double vie de vengeur masqué. Comme Bruce Wayne, Tony Stark évolue dans un monde d’argent et de pouvoir qu’il finit par troquer pour une panoplie high-tech qui l’aidera à devenir ce justicier qu’il idéalise. Malgré le succès du film The Dark Knight, c’est pourtant Iron Man qui est aujourd’hui le plus intéressant sur le fond… et dans la forme, dans un court extrait officiel d’Iron Man 2 que nous allons décortiquer.

Tout d’abord, au début du premier film, le personnage de Tony Stark (interprété par Robert Downey Jr.) est présenté comme un playboy, riche héritier de la société que lui a légué son père à sa mort : Stark Industries. Cette entreprise privée a engrangé des milliards de dollars dans la conception d’armes de guerre et le développement de technologies militaires revendues par la suite, notamment à l’armée américaine. Tony Stark devient une caricature cyniquement parodique du lobby militaro-industriel lorsqu’il lève son verre à la paix dans le monde une fois la présentation de son dernier modèle de missile faite au beau milieu du désert afghan. Mais c’était sans compter le 11 septembre 2001.

Sur le chemin du retour, il se fait kidnapper par un groupuscule terroriste qui l’oblige de leur construire de nouvelles armes. La première scène du film se finit sur le tournage d’une vidéo de propagande dont il est l’otage, preuve que les codes de ces séquences de chantage est entrée dans la culture visuelle populaire. Tony Stark prend conscience de son activité quand il découvre que toutes les armes que possèdent ces terroristes sont estampillées du logo de sa société. Une fois libéré et de retour chez lui, Tony Stark annonce qu’il ferme la branche militaire de sa société pour ne se consacrer qu’aux énergies renouvelables, par exemple. En parallèle, il se créé une armure et décidera de se venger de ses ex-ravisseurs. Mais contrairement aux autres super-héros, il sortira de l’ombre en révélant publiquement sa véritable identité aux médias. N’est-ce pas la plus belle des fins ?

Tony Stark renonce peut être au marché d’armes, mais quand est-il des États-Unis ? Pas si sûr, déjà que le film lui-même est assisté directement par l’armée américaine. Prenons deux minutes de plaisir coupable pour regarder cet extrait d’Iron Man 2 :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Iron Man 2 commence donc sur les chapeaux de roues en nous dévoilant ce passage, déjà bien exploité dans les différentes bandes-annonces. Après une longue chute à travers les nuages et les feux d’artifice, notre héros en armure se retrouve sur la scène principale de la Stark Expo qui semble être un grand salon évènementiel des nouvelles technologies développées par sa société. D’ailleurs, l’équipe promotionnelle du film s’est chargée de créer un “site viral” de cette exposition aux Flushing Meadows, transformés ici en véritable parc d’attractions. L’adressehttp://www.starkexpo2010.com/ rassemble concepts, faux clips et un plan interactif des pavillons, bardés de logos fictifs affiliés à Stark Industries et réels (Kodak, Dr. Pepper, Burger King, Audi…).

Depuis la fin du premier épisode, le monde entier sait que le milliardaire Tony Stark se cache derrière Iron Man. Son entrée dans cette séquence ne doit rien au hasard. Iron Man atterri donc sous les projecteurs, offrant un spectacle à la foule en délire venue l’acclamer. Dans la fosse, on peut voir plusieurs personnes porter des gants lumineux, reprenant l’allure de cette partie du corps de l’armure désormais célèbre. De plus, il en va de même pour la tenue des danseuses présentes sur la scène. Les initiés l’auront remarqué, la toute dernière position de leur chorégraphie singe celle du super-héros lorsqu’il utilise l’arme à impulsion présente dans ses paumes. Accueillit comme une rock-star dans ce grand show à l’américaine, avec écrans géants, danseuses sexy, effets pyrotechniques et public hystérique, Iron Man est devenu véritable une icône.

Le choix de la chanson du groupe AC/DC n’est pas anodin et montre quelques ambiguïtés. Les vers “Shoot to thrill, play to kill” sont à traduire littéralement par : “Tirer pour électriser, jouer pour tuer”. Ces quelques mots résument encore trop bien ce rapport que les États-Unis entretiennent avec la guerre en général. Sous toutes ces paillettes, ce que la foule acclame ici reste en fin de compte une arme. La mise en scène de ce spectacle décomplexé avec le drapeau américain en toile de fond ne cherche pas non plus à faire la promotion de la NRA (l’association américaine pro-armes). La guerre semble ne rester qu’un jeu (vidéo ?) avec un Irak que les pires des citoyens américains interrogés situent sur une mappemonde en Australie, car ce conflit reste pour eux lointain. Tony Stark, figure emblématique de repentance sur les rapports entre l’oncle Sam et la guerre semble suffire à la bonne conscience de l’Amérique toute entière. Tel un Jésus Christ high-tech qui a payé pour les péchés des États-Unis, Tony Stark / Iron Man est devenu une idole de la culture pop, une “icône Disneyland” plus aguichante pour l’Américain lambda que des conflits éloignés en Irak ou en Afghanistan, bien moins sexy dans la forme…

Qu’en sera-t-il du message du film dans sa globalité ? Possible embryon de réponse le 28 avril prochain.

> Article initialement publié sur Culture Visuelle

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