OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Hacker 007 http://owni.fr/2012/08/17/hacker-007/ http://owni.fr/2012/08/17/hacker-007/#comments Fri, 17 Aug 2012 13:44:43 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=118123 Watchdogs, un des jeux vidéo les plus attendus de 2013. Un costume difficile à porter selon Olivier Mauco, docteur en science politique spécialisé dans les cultures numériques, car il pourrait camoufler l'activité des véritables hackers.]]>

Capture d'écran officielle de Watchdogs, jeu vidéo d'Ubisoft

Devenir un héros. C’est le nouveau rôle donné aux hackers dans Watchdogs, jeu d’Ubisoft à venir qui avait fait sensation au dernier E3, le plus grand salon mondial du jeu vidéo organisé chaque année à Los Angeles. Les joueurs pourront se glisser dans la peau d’Aiden Pierce, technophile super débrouillard et fondu de hacking.

Capable de déchiffrer des codes d’accès, de brouiller des caméras de surveillance ou encore de modifier la signalisation des feux rouges avec son smartphone, il détourne incognito les technologies disséminées dans le paysage urbain. Une vision bien éloignée de la vrai nature du hacking puisqu’Aiden Pierce se contente a priori d’appuyer sur des boutons, comme on peut le voir dans la démo du jeu :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le pirate devient alors aussi efficace que James Bond. Même si la menace potentielle que représentent les blacks hats, c’est-à-dire les cybercriminels de tout poil, suscite encore la méfiance des administrations, des entreprises et des géants de l’industrie informatique, le talent des white hats, des bidouilleurs bienveillants, est recherché : pour le Sénat français, leurs compétences sont même considérées d’intérêt public.

Pour Olivier Mauco, auteur du blog Game in Society , docteur en science politique et membre de l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines (OMNSH) c’est la perception du hacking dans les représentations populaires qui a évolué : le pirate informatique n’a plus cette image de parasite qui lui colle à la peau, il peut désormais être un acteur de la société civile et défendre des causes, à l’instar de certains Anonymous. Il a analysé pour Owni cette nouvelle incarnation de la figure du hacker.

Un hacker peut-il être aujourd’hui un héros de jeux vidéo populaire ?

Olivier Mauco : La figure du hacker fascine depuis un moment au sein de la communauté geek. Il avait déjà été mis en scène au cinéma, notamment dans le grand classique War Games où un adolescent qui pense jouer à un jeu vidéo est sur le point de déclencher la troisième guerre mondiale. Plus globalement, le pouvoir de la technologie est une composante classique des films de science fiction, l’intelligence artificielle Skynet dans Terminator en est l’exemple le plus frappant. La glorification de la figure du hacker est une tendance de fond et non une véritable nouveauté.

Les hackers ont enfin fait cracker le Sénat

Les hackers ont enfin fait cracker le Sénat

Enfin ! Le dernier rapport du Sénat sur la cyberdéfense montre un changement net de regard sur la communauté des hackers. ...

Toutefois, la culture du hacking s’est démocratisée grâce à la simplification des outils et à la nouvelle image véhiculée par les hackers après Wikileaks et le mouvement Anonymous. L’internaute lambda ne sait pas lire le code ou ne sait pas ce qu’est un langage informatique, il ne maîtrise pas la technique mais il aime l’interaction, le rapport direct avec les machines.

Dans Watchdogs, le héros va jusqu’au bout de cette interaction et prend le contrôle grâce à des outils technologiques. Ce hacker pirate est effectivement un héros de jeux vidéo en puissance mais il n’est qu’une représentation fantasmée du hacking. Ce qui est véritablement nouveau ici est l’aboutissement du processus d’identification à un héros qui est traditionnellement anonyme et généralement peu connu et surtout peu apprécié du grand public.

Watchdogs est un GTA-like, un genre souvent décrié pour sa violence. Les hackers risquent-ils d’être stigmatisés ?

Bien sûr, le hacker que l’on peut contrôler dans Watchdogs n’est pas un hacker ordinaire, il peut manier des armes et a des capacités physiques et intellectuelles dignes de faire de lui un héros. Les potentielles réactions négatives des parents des joueurs de Watchdogs ne constituent cependant pas le principal problème pour la communauté hacker. Là où elle peut être stigmatisée, c’est dans son rapport avec la société civile.

Alors que le hacker se place volontairement en dehors du système, il doit maintenant s’employer à le changer. Il devient ici un chien de garde au service des libertés et non d’un parti ou d’une institution. Il ne s’agit pas de remettre en cause le monde occidental mais de donner une nouvelle image du pirate, plus investi, plus en phase avec des réalités triviales. Il y a une nouvelle reconnaissance de l’action, et ainsi une nouvelle responsabilité.

Une responsabilité à vocation politique ?

C’est la notion de pouvoir qui est au centre de la question. Le hacking repose sur une question de plate-forme alors que le politique relocalise l’action. Dans le premier domaine, l’on cherche à diffuser une nouvelle information, à se réapproprier un message, à détourner des signaux. Dans le second, l’on cherche à représenter une population, à agir en son nom. Le hacking est une action politique, c’est-à-dire engagée, relevant d’une opinion ou d’une vision de la société mais n’est pas une action relevant de la vie politique traditionnelle, reposant sur un modèle vertical où le pouvoir est cloisonné et transférable.

L’institutionnalisation et l’organisation propre au système politique n’est pas adaptée à l’éthique du hacking car elle impose un cadre indépassable. Les hommes et femmes politiques actuelles ne semblent pas non plus prêts à apprivoiser totalement cette contre-culture comme on a pu le constater durant la dernière campagne présidentielle. L’UMP et le PS n’ont encore qu’une vague notion de ce qu’est et représente le numérique. Plus récemment, Fleur Pellerin a dit vouloir combattre la neutralité du net car l’Europe n’a pas appris à penser en termes de réseaux.

Le Parti Pirate pourrait-il en tirer bénéfice ?

La seule glorification de l’hacktivisme ne suffirait pas à donner un nouveau souffle politique à ce parti mais elle aurait le mérite de rendre visible son action et de redonner une signification plus concrète à ses attentes. Elle permettrait aussi de mettre au premier plan des débats essentiels à propos de la neutralité du net et des libertés numériques en général. Reste que cette structure n’est pas non plus pensée comme plate-forme mais comme une organisation.

De toute façon, il est réducteur d’associer tous les hackers sous la même bannière, qu’elle soit culturelle ou politique d’ailleurs. La politisation du hacker ne va pas de soi, ce qui lui importe c’est de pouvoir apporter sa voix au chapitre, de donner de nouvelles clefs de compréhension du monde numérique, culturel, politique.

Le hacker est-il alors condamné à être le seul maître d’un savoir faire ?

Tout le dilemme est là : il faudrait instituer la liberté individuelle et la masse au sein d’un même mouvement alors que le hacker n’est qu’une figure abstraite et non le représentant d’un groupe. Il n’est pas non plus voué à être érigé en modèle.

Encore une fois, c’est la notion de plate-forme qui importe ici : le hacker ne fait pas partie de l’organisation politique du pouvoir, il ne cherche pas la légitimité ou une position dominante puisqu’il s’intéresse à un partage horizontal de l’information et des savoirs.


Olivier Mauco analyse régulièrement la place des jeux vidéo dans la société sur son blog.

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Lutte finale contre Facebook http://owni.fr/2012/08/09/lutte-finale-facebook-the-change-book/ http://owni.fr/2012/08/09/lutte-finale-facebook-the-change-book/#comments Thu, 09 Aug 2012 16:08:29 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=117775

S’approprier les codes pour mieux les détourner. Le site d’information en ligne Actualutte a l’habitude d’appliquer cette philosophie dans ses articles engagés en faveur des luttes, sociales ou politiques. Elle se décline désormais à l’échelle d’un tout nouveau réseau social : TheChangebook.

Lancé depuis seulement quelques jours, plus de 2000 internautes se sont déjà inscrits sur ce réseau. Un bon début lié à son nom explicite, susceptible d’attirer facilement le chaland. Mais peut-être aussi les foudres de Facebook.

Réseau indépendant

Pensé comme une plate-forme d’échanges de contenus, libérée de toute pression publicitaire et commerciale, l’information est la principale priorité de TheChangebook. Il s’agit en réalité de dénoncer le mercantilisme propre à Facebook en utilisant ses propres symboles, comme le like ou la fanpage :

TheChangebook se place en opposition à Facebook, lequel est à but lucratif, vend ses utilisateurs par l’utilisation de la publicité et cherche à monétiser toujours davantage son réseau.

TheChangebook fonctionne sans publicité. Il est financé par Actualutte qui est garant de la préservation de l’identité des membres du réseau.

TheChangebook sera progressivement géré collectivement par ses utilisateurs.

Cette gestion collective est la grande plus-value du projet, mais n’est pas encore effective. Elle pourrait être déterminée par une équipe élue ou tirée au sort, qui décidera de la mise en avant des contenus, des initiatives et des pétitions. La direction à prendre sera décidée dans les jours à venir.

Conditions générales de mystification

Conditions générales de mystification

Écrites en petits caractères et dans un jargon peu accessible : ce sont les magnifiques "conditions générales ...

Les administrateurs comptent d’abord se démarquer en proposant un contenu adapté au lectorat d’Actualutte : flux RSS d’information provenant de sites indépendants ou encore mise en place d’un système de dons d’objets et d’échange de services. Cette première cible, aisément mobilisable, considère déjà TheChangebook comme une arme de poids pour faire tomber le réseau aux 900 millions d’utilisateurs : certains membres parient même sur sa mort imminente.

Profil tout craché

À première vue, Thechangebook ressemble pourtant à s’y méprendre à son ennemi juré. Mêmes couleurs, même charte graphique, mêmes interfaces comme la timeline, par exemple. Dans une interview accordée à un blogueur de Mediapart, Actualutte assure la pleine indépendance de Thechangebook: le script qui le fait tourner est comparable mais son utilisation n’est pas directement rattachée à Facebook.

Capture d'écran de la page d'accueil de Thechangebook mardi 6 août

Cette similitude avec la page d’accueil de Facebook avait prêté les premiers visiteurs du site à confusion. Consultés par les administrateurs, les utilisateurs ont décidé d’abandonner cette présentation par défaut : le noir est préféré au bleu et des poissons viennent remplacer la mappemonde. Des modifications visibles depuis le mercredi 7 août.

C’est aussi à cette date qu’a été proposée une première ébauche de la future charte d’utilisation. Contacté par Owni, Raphaël Rezvanpour, directeur de la publication d’Actualutte, a partagé ce texte encore sujet à modifications. Là encore, le réseau tient à se démarquer de son illustre concurrent et condamne clairement une éventuelle dérive commerciale :

TheChangebook se veut un lieu sans publicité, respectant la vie privée. Les démarches strictement commerciales sans intention éthique ou écologique ne seront pas acceptées. Les tentatives de hameçonnage ou de courrier indésirable à vocation commerciale sont également concernées.

La sûreté des personnes est également une priorité et tout sera mis en oeuvre contre les atteintes à la sûreté des comptes, de la vie privée, des données.

TheChangebook n’est cependant pas le seul réseau à tenter d’imposer un nouveau modèle de gestion ou se déclarant anti-Facebook. En octobre 2011, Unthink proposait cette alternative à ses utilisateurs : choisir eux-mêmes le sponsor de leur page ou une navigation exempte de toute publicité pour deux dollars par mois. Le réseau ne semble plus fonctionner aujourd’hui.

Diaspora, réseau social en Open Source actif depuis novembre 2010, offre à ses membres un contrôle total sur leurs données personnelles. Mais un lancement miné par de nombreuses failles combiné à la malice de Mark Zuckerberg ont vite freiné ses ambitions.


Illustration CC by-nc-sa Robert Danieluk

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La police dans le viseur http://owni.fr/2012/08/03/la-police-dans-le-viseur-police-tape/ http://owni.fr/2012/08/03/la-police-dans-le-viseur-police-tape/#comments Fri, 03 Aug 2012 09:35:43 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=117425

Capture d'écran de la vidéo de promotion de l'application Police Tape

Tout ce que vous photographierez pourra être retenu contre vous. Jerome Vorus, un jeune habitant de Washington D.C. de 21 ans l’a appris à ses dépends, un jour de juillet 2010. Alors qu’il marche dans les rues de Georgetown pour rentrer chez lui, il s’arrête pour prendre quelques clichés de policiers circulant près d’un feu rouge. Un officier désire savoir “par mesure de sécurité” pourquoi il avait choisi de photographier cet endroit. En quelques minutes, il se retrouve en état d’arrestation et doit prouver son identité.

Autorité et contradiction

On lui dit alors que prendre ce genre de photos et de vidéos est illégal, qu’une autorisation préalable est obligatoire. À sa grande surprise, une policière va immédiatement se contredire : elle sort un appareil photo numérique et commence à enregistrer la conversation.

Or, la juridiction de Washington D.C. est claire : il est légal d’enregistrer une prise vidéo ou audio d’une conversation à laquelle l’auteur de l’enregistrement participe. Jerome Vorus, tout comme la policière, a lui aussi parfaitement le droit d’enregistrer cette conversation avec les policiers.

Un des clichés de Jerome Vorus à l'origine du litige

De grands États américains comme Washington D.C. doivent encore et toujours justifier les libertés des photographes car les policiers en service n’aiment pas se faire tirer le portrait. Certains d’entre eux pensent que ces clichés troublent l’ordre public ou portent atteinte au droit à l’image et arrêtent leurs auteurs, sans aucun motif valable.

Le photographe amateur n’en reste pas là. Il se tourne vers l’American Civil Liberties Union (ACLU) pour faire valoir ses droits et attaque la brigade en justice. Le 19 juillet dernier, le district de Columbia lui donne raison et impose un nouveau code de conduite à la brigade, réaffirmant la pleine légitimité des photographes, amateurs ou professionnels, à prendre en photo un policier dans la rue :

Seulement le message est difficile à faire passer : au lendemain de la mise en application de ces nouvelles règles, un policier de la même brigade confisque, en civil, le téléphone d’un piéton enregistrant des policiers dans la rue. Washington D.C n’est cependant pas le seul État à connaître ces difficultés. C’est pourquoi Jerome Vorus s’est mis en tête d’aller photographier des policiers aux quatre coins du pays, pour savoir s’ils connaissent la Constitution et les lois qu’ils doivent faire respecter.

Rappel à l’ordre

Aux États-Unis le droit de photographier des policiers est reconnu dans le Premier amendement de la Constitution garantissant la liberté d’expression. C’est d’ailleurs l’argument qu’avait fait valoir le département de la Justice des États-Unis, administration équivalente au ministère de l’Intérieur, lors de faits similaires concernant la police de Baltimore en mai dernier. À la cinquième page d’une publication officielle adressée à cette administration, on peut lire :

Parce que l’enregistrement d’agents de police dans l’exercice public de leurs fonctions est protégé par le Premier amendement, les mesures politiques devraient interdire toute interférence avec d’autres activités de police, sauf dans des situations strictement restreintes. Plus particulièrement, ces mesures devraient indiquer aux fonctionnaires qu’exceptées certaines circonstances, ils ne doivent pas rechercher ou saisir un appareil photo ou appareil d’enregistrement, sans mandat.

En outre, ces mesures doivent interdire des actions plus subtiles qui peuvent néanmoins empiéter sur les droits des individus garantis par le Premier amendement. Les agents doivent être avisés de ne pas menacer, intimider, ou autrement décourager un individu d’enregistrer des activités policières de maintien de l’ordre ou de ne pas intentionnellement bloquer ou obstruer des caméras ou des appareils d’enregistrement.

Un rappel officiel des lois fédérales serait également utile dans l’État de Floride où un policier considère, en juillet 2012, que le simple fait de se balader avec une caméra est un acte “suspect.

Pour les associations de défense de libertés citoyennes comme l’ACLU, le cadre légal n’est pas assez contraignant. Les policiers interprétant le Premier Amendement à leur convenance ne peuvent plus agir comme s’ils étaient intouchables.

Surveillants surveillés

Nul n’est censé ignorer la loi aux États-Unis, surtout les policiers. Le copwatching, c’est-à-dire la surveillance des forces de l’ordre par les citoyens, est un mouvement répandu dans le pays depuis les années 1990 qui risque de prendre encore plus d’importance, grâce à l’appui technologique.

[MàJ] Les paparazzis de la police

[MàJ] Les paparazzis de la police

Apparition en France d'un premier site de surveillance des policiers. Les photos et les noms de dizaines de policiers sont ...

Tentée fin 2010 en France par le site Indymedia, l’expérience de copwatching avait provoqué l’indignation des syndicats policiers et du ministre de l’Intérieur de l’époque, Brice Hortefeux. Pourtant chaque Français est libre de photographier et de filmer un policier dans la rue, sauf exceptions. Les Américains restent très demandeurs de ce service.

Au début du mois de juillet, l’ACLU a décidé de lancer une application Android appelée Police Tape, destinée à lutter contre les policiers fâchés avec les photographes de rue. Gratuite, elle permet de photographier, filmer et enregistrer du son en toute discrétion : une fois lancée, Police Tape disparaît automatiquement de l’écran pour éviter toute tentative de suppression.

Une copie de l’enregistrement est conservée sur le téléphone et est envoyée sur un serveur sécurisé de l’ACLU, qui l’analysera elle-même. On y trouve également un précis des législations en vigueur pour que le photographe puisse se justifier, s’il est appréhendé par un policier à son domicile, dans la rue ou bien à bord d’un véhicule. Une version iOS est prévue dans le courant de l’été.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La ville de New York avait été la première à tester ce genre d’outil en juin dernier, avec l’application locale Stop & Frisk Watch. Pour Alexander Shalom, conseiller juridique de l’ACLU, ce genre d’initiatives contribuera à faire évoluer les mentalités et faire respecter les droits fondamentaux des citoyens américains :

Historiquement, les images saisissantes de policiers maltraitant des citoyens ont piqué au vif les représentations collectives et ont parfois été à l’origine de poursuites judiciaires. La photo et la vidéo sont cruciales pour garantir la pleine responsabilité des forces de l’ordre. Elles doivent savoir que les yeux de la société civile sont en permanence braqués sur elles.

Une conviction partagée par le photojournaliste Carlos Miller, auteur du blog Photography is not a crime, qui se bat depuis plus de cinq ans pour que les droits des photographes professionnels soient également reconnus, au-delà de la complexité du droit américain.


Capture d’écran de la vidéo de présentation de l’application android pour Smartphones Police Tape.

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Kimdotcom, le ténor des Internets http://owni.fr/2012/07/25/kimdotcom-le-tenor-des-internets/ http://owni.fr/2012/07/25/kimdotcom-le-tenor-des-internets/#comments Wed, 25 Jul 2012 14:57:37 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=116852 Les chevilles de Kim Schmitz n’en finissent plus d’enfler. Dans Mr President, son adresse musicale au gouvernement américain posté il y a quelques jours sur sa chaîne YouTube, il se présente en grand défenseur des libertés numériques, au même titre que les anti ACTA. Il donne même de la voix pour la cause et n’a aucune gêne à se comparer à Martin Luther King : lui aussi a fait un rêve, un rêve où les gentils pirates, les méchants membres du gouvernement et les artistes vivraient en harmonie. Un message de paix sous forme de propagande.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Il faut sauver le soldat Kim

Ses revendications sont simples : il est à la recherche du bonheur et désire un grand mouvement rassemblant tous les internautes pour mettre fin au droit d’auteur. Car, selon lui, le FBI a fermé Megaupload illégalement. Victime du système et martyr du copyright, il lance dans son refrain un appel au secours destiné au président des États-Unis, sommé de prendre ses responsabilités et de respecter le cinquième amendement, garantissant la bonne foi du gouvernement lors d’une procédure judiciaire.

Nul ne sera tenu de répondre d’un crime capital ou infamant sans un acte de mise en accusation, spontané ou provoqué, d’un Grand Jury, sauf en cas de crimes commis pendant que l’accusé servait dans les forces terrestres ou navales, ou dans la milice, en temps de guerre ou de danger public ; nul ne pourra pour le même délit être deux fois menacé dans sa vie ou dans son corps ; nul ne pourra, dans une affaire criminelle, être obligé de témoigner contre lui-même, ni être privé de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ; nulle propriété privée ne pourra être réquisitionnée dans l’intérêt public sans une juste indemnité.

Votez Dotcom !

Avant que Kim Dotcom ne pousse la chansonnette et n’aspire à devenir une star en enregistrant un album solo, des artistes américains, comme Will.i.am ou Kanye West, avaient déjà pris sa défense, en chanson. Une initiative qui lui a donné des idées : il annonçait en juin vouloir réhabiliter Megabox, un service de streaming, qui rivaliserait avec Spotify. Le “tube” Mr President confirme plutôt son intérêt pour la politique. Sur son site officiel, on trouve actuellement un manifeste et un compte à rebours, faisant figure d’ultimatum. Sans plus de précisions.

SOPA PIPA ACTA MEGA

Le gouvernement américain a déclaré la guerre contre l’Internet. Des millions d’utilisateurs de Megaupload veulent retrouver leurs données. Si Megaupload.com n’est pas de nouveau mis en ligne au 1er novembre,

ALLEZ-VOUS VOTER OBAMA ?

Le milliardaire n’est pourtant pas en position de force. Il risque d’être extradé aux États-Unis en mars 2013 et de répondre, sur le sol américain, d’une atteinte au droit d’auteur dont l’amende s’élèverait à 500 millions de dollars. S’il est reconnu coupable, il devra passer plusieurs décennies en prison. Peut-être l’occasion de se mettre à nouveau en scène.

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Facebook invite à la délation http://owni.fr/2012/07/17/facebook-invite-a-la-delation/ http://owni.fr/2012/07/17/facebook-invite-a-la-delation/#comments Tue, 17 Jul 2012 15:14:27 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=116289 social reporting – "signalement social" – pour le réaliser. Lancée en 2011, l’opération consiste à faire des membres de Facebook les petits rapporteurs des violations des conditions générales d’utilisation du réseau. Depuis quelques jours, ils doivent confirmer l'identité de leurs amis utilisant un pseudonyme. Une seule exigence affichée pour cette armée mexicaine : la transparence.]]>

Se reposer sur la bonne volonté des membres pour aider Facebook à rester transparent est une chose. Forcer les utilisateurs à dénoncer leurs petits camarades en est une autre. C’est pourtant ce que propose Facebook dans l’ une des ses nouvelles fonctionnalités récemment décriées en France : quelques personnes ont été sommées de confirmer l’identité de leurs amis utilisant un pseudonyme. Des cas isolés qui illustrent tout de même le manque de discernement de l’entreprise, mettant sur le même plan les dangers d’une publication d’informations dangereuses ou de contenus contraires aux bonnes moeurs et l’utilisation de pseudonymes.

On ne badine pas avec la sécurité chez Facebook. Le réseau traque les contenus haineux, pédophiles, racistes, et plus globalement, toute utilisation frauduleuse des profils, de l’usurpation d’identité au piratage de compte. Lorsque l’entreprise a présenté l’année dernière le signalement social, comme « un outil innovant permettant aux utilisateurs de signaler un abus non seulement à Facebook mais aussi directement à leurs amis, ces derniers pouvant aider à résoudre les problèmes », elle a officialisé un nouveau rôle pour ses membres : celui de chien de garde.

L’utilisateur est alors considéré comme l’un des piliers de la sécurité et se devra d’aider les équipes dans leur recherche. Qu’il se rassure, il pourra remplir les objectifs de sa mission en toute discrétion, puisque ” la personne signalée n’est pas informée de l’identité de l’utilisateur qui a fait le rapport “. Selon un porte-parole de Facebook France, le signalement social est un outil efficace et même nécessaire, qui complète pleinement le travail de l’entreprise :

Les internautes utilisent Facebook pour rester en contact avec leurs amis et leur famille, pour savoir ce qu’il se passe dans le monde et pour partager et exprimer ce qui importe à leurs yeux. Ils tireront le meilleur du site en utilisant leur véritable identité. Cela permet un environnement plus sécurisé et digne de confiance pour tous les utilisateurs.

C’est pourquoi Facebook essaie constamment d’améliorer la sécurité de ses utilisateurs, en mettant à jour certains outils ou en développant de nouvelles fonctionnalités. Afin de lutter contre les faux comptes, Facebook a mis en place un système de signalement social qui permet entre autre aux utilisateurs de signaler les faux comptes sur Facebook.

Pour gérer ces signalements, Facebook a une équipe dédiée qui s’occupe spécifiquement des questions de fausse identité. Cette équipe lit les remarques qui lui sont envoyées, vérifie les signalements d’éventuels faux profils et agit en conséquence.

En réalité, derrières ces louables intentions se cache une réalité beaucoup plus simple : le réseau, dépassé par sa popularité, cherche à faire des économies. En 2010, alors que Facebook ne comptait “que” 500 millions de membres (plus de 900 millions aujourd’hui), les plaintes pour contenus contraires aux politiques générales d’utilisation du site étaient enregistrées par seulement deux équipes, l’une basée en Californie, l’autre en Irlande. En 2012, deux nouvelles équipes au Texas et en Inde sont venues compléter l’effectif mais elles ne semblent pas suffisantes pour assurer une modération globale.

Les consommateurs abandonnés aux FAI

Les consommateurs abandonnés aux FAI

C'est aux consommateurs de garantir la neutralité du net. Pas aux institutions. Si les opérateurs limitent l'accès à ...

Done is better than perfect !

Ces méthodes sont pourtant typiques de Mark Zuckerberg qui applique une seule et même devise à l’ensemble de son travail « Done is better than perfect ». Le tâtonnement permanent du jeune milliardaire ne semble pas réjouir les utilisateurs de Facebook aux États-Unis, où les lois régulant la vie privée sont moins contraignantes que les textes européens : 25% d’entre eux avouent entrer de fausses informations sur leur profil afin de protéger leur identité contre 10% en 2010. Les dérives du social reporting n’inquiètent cependant pas encore les associations de défense des libertés numériques telle l’Electronic Frontier Foundation (EFF) car Facebook n’a pas encore officialisé cette fonctionnalité. Mais même les violations ponctuelles des libertés peuvent nuire aux utilisateurs.

Pire encore, cette obsession de la transparence pousse l’entreprise à employer des mesures radicales, peu efficaces mais permettant de mieux contrôler ses ouailles, comme la surveillance des messageries privées. La chasse aux pervers et aux profils dangereux devient une priorité qui prévaut sur le respect de la vie privée et des libertés.

Facebook va tenter de faire son mea culpa en intégrant le Global Network Initiative, un groupe de travail composé d’entreprises, d’investisseurs, d’associations de défense des libertés et de chercheurs et spécialisé dans la protection des libertés d’expression et de la vie privée dans le secteur des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, qui compte déjà dans ses rangs Google, Microsoft et Yahoo. Mais l’on ne sait toujours pas ce que Facebook compte y trouver et encore moins quelles seront les garanties pour les utilisateurs. Une opacité qui remet en cause la bonne volonté affichée de l’entreprise qui exige encore une fois de faire ce qu’elle dit mais pas ce qu’elle fait.


Photo par Camille Chenchai (CC-byncnd) via flickr

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Festivals en poche http://owni.fr/2012/07/11/festivals-en-poche/ http://owni.fr/2012/07/11/festivals-en-poche/#comments Wed, 11 Jul 2012 08:39:01 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=115250

En 2012, le marché numérique de la musique est en pleine forme alors que les ventes physiques ne cessent de chuter. L’économie des festivals est elle encore florissante. Greencopper, entreprise basée à Montréal, qui propose depuis 2009 de développer, en natif, des applications Smartphone pour assurer la promotion des grands rassemblements musicaux en Europe, aux États-Unis et au Canada, avait eu le nez creux : elle a progressivement gagné la confiance du milieu et des sponsors et son catalogue compte aujourd’hui plus de 50 applications regroupant les principaux festivals de musiques actuelles de France. Un succès rapide au sein d’un marché en développement.

Miser sur l’expertise

Greencopper est constituée d’une petite équipe de 14 personnes, travaillant entre Montréal et Rennes. L’entreprise a acquis en trois ans d’existence un savoir-faire unique, reconnu par les organisateurs de festivals : en France, leur concurrence se limite désormais à quelques agences freelance, aux États-Unis, l’entreprise rivalise avec Xomo, qui développe, entre autres, l’application du festival geek et musique SXSW. Une réussite liée à l’adaptation : des concerts urbains aux énormes scènes de plein air, l’application proposée doit répondre à des attentes précises correspondant au lieu et au public. La stratégie principale de l’entreprise, présentée par Cécile Martin, directrice marketing, repose toutefois sur une logique de centralisation :

Nous mutualisons les besoins des professionnels. Nous vendons d’abord une licence de base à 3000 euros, comprenant le développement en natif et la maintenance, puis nous proposons une grille de tarifs pour l’ajout de services. Ces coûts peuvent être pris en charge par des partenaires privés. Les années suivantes, nous ne facturons que le coût de développement de nouvelles fonctionnalités ajoutées par les organisateurs, comme le push par exemple. Le but du jeu est de simplifier au maximum les démarches pour les responsables communication et de supporter toutes les contraintes techniques.

L’autre atout de Greencopper est sa connaissance du terrain. D’abord festivaliers avant de devenir prestataires de services, les différents membre de l’équipe assistent aux événements, cherchent de nouvelles idées à partir de leurs propres expériences et rencontrent directement leurs clients. Un lien de proximité très apprécié des organisateurs selon Lénaïc Jaguin, responsable communication du festival Rennais Les Tombées de la Nuit :

Greencopper anticipe en partie nos besoins et travaille directement avec les organisateurs et ses partenaires. L’entreprise prend totalement en charge un des moyens de promotion les plus importants aujourd’hui en matière de visibilité et d’interactivité, ce qui nous permet de réaliser des économies d’échelle. Chaque année nous pouvons également discuter de nouvelles fonctionnalités proposées par Greencopper qui apportent toujours une plus-value.

Après s’être imposée dans un marché émergent, Greencopper s’attache maintenant à fidéliser les utilisateurs en proposant des contenus impliquant davantage les publics. Un objectif qu’elle partage avec les organisateurs.

Page d'accueil des applications Rock En Seine de 2010 à 2012 (Capture d'écran)

Le prolongement communautaire

Le taux d’équipement en Smartphone en France est sur une courbe ascendante. Les applications mobiles, déjà largement utilisées par les festivaliers pour le partage de photos et de vidéo, semblent aussi être un outil prompt à la constitution d’une communauté. Lier la navigation du public aux réseaux sociaux est par exemple une des possibilités déjà expérimentées par les festivals. Dans son application 2011, téléchargée environ 40 000 fois, Rock en Seine proposait aux spectateurs de joindre leur compte Facebook au service de géolocalisation. Fleur Richard, responsable de la communication du festival, est prête à continuer dans cette direction :

Nous aimerions également aller plus loin avec l’application. Nous avons pensé à lier les tweets des festivaliers qui utilisent l’application avec un compte officiel et diffuser cette timeline sur les écrans géants. Nous n’avons pas encore l’effectif nécessaire pour gérer et modérer ce compte pour l’instant, mais c’est une idée que nous aimerions développer, à terme.

La seconde option pour animer la communauté de festivaliers est la gamification, actuellement étudiée chez l’un des principaux partenaires de Greencopper, SFR. Sander Cisinski, directeur du sponsoring, des partenariats et du programme jeunes talents de SFR, explique :

Nous aimerions développer l’aspect ludique de ces applications en proposant des rencontres ponctuelles avec les artistes sur les sites de festival ou bien des chasses au trésor. Il s’agirait d’enrichir le volet géolocalisation, de faire participer le public, de lui donner un autre rôle pendant les concerts.

La piste privilégiée par la FNAC, autre partenaire de l’éditeur d’application, est de proposer un service de billetterie complet, au-delà de la musique live et du volet communautaire des festivals, afin d’exploiter le potentiel du M-commerce, au cas où la fréquentation s’essouffle.

Les avantages retirés de ces API par les professionnels en termes de visibilité et de communication semblent évidents mais la réception de l’offre est plus difficile à apprécier. Si l’on isole les festivaliers utilisateurs d’iOS, représentant tout de même 55 à 60 % de l’activité de Greencopper, les étoiles et commentaires de l’AppStore ne peuvent donner qu’une idée partielle du taux de satisfaction des publics. Greencopper a constaté que le taux de mise à jour moyen est d’environ 40% : les applications restent souvent sur le téléphone des usagers, en attendant le festival suivant.


Photo par thqspeaks [CC-byncsa]

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Les rockuptibles du Bangladesh http://owni.fr/2012/07/09/les-rockuptibles-du-bangladesh/ http://owni.fr/2012/07/09/les-rockuptibles-du-bangladesh/#comments Mon, 09 Jul 2012 09:09:34 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=115549

Concert de The Ruby Cube à l'International (c) TomoWat via Adèle Bauville

Une petite histoire révélant les limites d’un système. Le 30 juin 2012,  Killtronik, jeune groupe parisien, a été désigné vainqueur du dernier concours InrocksLab de la saison dans la catégorie choix du public. Ce public était exclusivement composé d’internautes qui ont voté en ligne pour leur groupe favori. Ruby Cube, dauphin du concours avec 500 voix de retard, a émis des réserves à propos de la validité des votes et a demandé des explications au magazine. Adèle Bauville, manager du groupe, revient sur sa démarche :

Nous avons constaté une explosion du nombre de likes sur la page Facebook de Killtronic sur la durée du concours. Le nombre de fans est passé de 5000 à 10 000 en quelques semaines. On peut voir sur cette page publique que la majorité de ces likes proviennent de Dacca, au Bangladesh. Or, de nombreux votes ont été enregistrés entre minuit et 6h du matin.  Nous avons alors choisi de contacter la rédaction des Inrocks pour leur faire part de nos doutes.

Évolution du nombre de fans de Killtronik entre juin et juillet (capture d'écran facebook)

Le jury du concours se concerte et l’équipe décide de valider la victoire de Killtronic, en appliquant strictement le règlement. Contactée par mail, Abigail Ainouz, community manager des Inrocks, précise :

Nous sommes conscients des achats de fans Facebook de Killtronik mais nous n’avons actuellement pas de preuves quant au fait que les likes de vote de ce groupe sur notre plateforme (correspondant à un url tout à fait différent par rapport a leur page fan) soient également achetés et donc constituent une fraude. Nous ne pouvons pas disqualifier un groupe sans preuve suffisante.

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Naturellement, l’achat de likes Facebook ou de followers sur Twitter n’est pas un crime. Certaines entreprises, à l’instar de la Française Boostic, en ont même fait leur spécialité et proposent à n’importe quelle structure d’améliorer son influence virtuelle. Aux États-Unis, Freelancer peut offrir ce service en achetant des fans depuis l’Inde, le Bangladesh, ou le Pakistan. Le manque de transparence de ces sociétés soulève toutefois de légitimes interrogations sur les méthodes utilisées.
Si rien n’interdit aux Bangladeshis de devenir les groupies d’un artiste français émergent, l’intérêt de constituer une communauté de fans à des milliers de kilomètres pour le groupe ne semble pas relever de l’évidence.
Alfio Rizzo, manager de Killtronic, évoque une autre pratique pour assurer la promotion des indépendants sur le web :

Nous cherchons avant tout à créer un trafic et augmenter au maximum notre visibilité. Notre stratégie repose sur un mailing intensif, basé sur le réseau international de notre producteur. C’est une technique très utilisée par les majors.

Un argument peu convaincant. L’enjeu serait alors d’affirmer une transparence. L’organisation des tremplins pourrait être biaisée par l’ampleur du phénomène et remettre en cause non seulement les règles du jeu mais surtout la crédibilité des organisateurs. Cette éventualité a été prise en compte par le jury, comme le confirme Abigail Ainouz :

C’est la dernière sélection de la saison, nous allons devoir modifier des outils techniques pour la rentrée pour tracker ces liens Facebook, et pouvoir ainsi connaitre l’origine et la fréquence de leur utilisation.

Des mesures déjà appliquées officieusement : une semaine après la parution des résultats, Killtronik a décidé d’annuler sa participation et a été disqualifié, lundi 9 juillet au matin. Le jury des Inrocks a alors attribué la victoire à Ruby Cube, qui aura le droit de se produire sur la scène de la Flèche d’Or, mercredi 11 juillet.

Et si toi aussi tu habites au Bangladesh et que tu apprécies cet article, n’hésite pas à liker.


Photo de The Ruby Cube à l’International de Tomo Wat (c), avec l’aimable autorisation d’Adèle Bauville

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