OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Music Net.Works #3 – “Les Métadonnées : vers un web intelligent ?” http://owni.fr/2011/06/10/music-net-works-3-les-metadonnees-vers-un-web-intelligent/ http://owni.fr/2011/06/10/music-net-works-3-les-metadonnees-vers-un-web-intelligent/#comments Fri, 10 Jun 2011 20:03:16 +0000 Owni Music http://owni.fr/?p=32195

OWNImusic.com, Silicon Sentier et Le Bureau Export de la musique française présentent

Music Net.Works, le premier rendez-vous parisien des acteurs de la musique, du web et des nouvelles technologies mixant débats, workshops, networking et rencontres artistiques.

Après les premières éditions en février et avril dernier, qui avaient réuni un public nombreux dans une Cantine pleine à craquer, Music Net.Works revient le mercredi 22 juin 2011 à 19h avec une nouvelle session :

« Les métadonnées : vers un web intelligent ? »

INSCRIPTION

Aujourd’hui le sujet est au cœur de la réflexion et des enjeux pour l’industrie musicale et pour les acteurs du web. Les métadonnées, ces données qui permettent de renseigner les fichiers musicaux, sont directement liées au reversement des droits et à la promotion de la musique en ligne. A ce jour, plusieurs questions restent posées, qu’elles soient d’ordre culturel, technologique ou concurrentiel : comment peut-on tracer l’utilisation des titres ? comment l’information doit-elle être sécurisée ? quelle est l’utilité des normes internationales ? l’information se construit-elle à partir des contenus ou à partir des utilisateurs ? comment peut-elle être exploitée (au) mieux ?…

Music Net.Works se propose d’aborder ces questions sous l’angle professionnel, avec des acteurs de l’industrie musicale, de la technologie et du web.

Cette session de MusicNetWorks est une manifestation partenaire de Futur En Seine (cf. Programme OFF de FENS)

Pour cette troisième édition, Music Net.Works innove sur le format.

Programme

Rapide panorama de la situation des bases de données actuelles, puis exposition des 4 ateliers qui seront ensuite modérés par des professionnels, afin d’émettre une(des?) proposition(s) pour une prochaine étape:

La technologie peut-elle permettre voire élargir l’identification de contenus ?

Alexandre Archambault, Responsable des affaires réglementaires chez Iliad/Free

-

Quel est l’impact des données contenus et des données utilisateurs sur le marketing ?

Yves Riesel, Fondateur et directeur de Abeille Musique et de Qobuz

-

Quel sont les chantiers en cours au niveau international et les enjeux ?

Jean-François Bert, Président de Transparency

-

Comment l’innovation technologique peut élargir l’exploitation des bases de données ?

Frédéric Rousseau, Responsable de la valorisation scientifique et industrielle à l’IRCAM

-

La rencontre sera animée par Hugo Amsellem (www.industriemusicale.com)

On se retrouve à l’issu des ateliers pour un rendu ensemble, avant de poursuivre la discussion après la désormais attendue livraison des pizzas…

Le public est invité à poser ses questions au panel en amont du débat via Twitter (avec le hashtag #MNW3) ou Facebook. La rencontre sera par ailleurs retransmise en direct sur le site de Music Net.Works.

Pour mieux comprendre la situation en amont, la session démarre dès maintenant: vous trouverez sur www.musicnetworks.org des liens vers de l’information et des analyses déjà disponibles sur le sujet : MidemNet Academy, World Copyright Forums, ou encore l’efficace émission LaMusiqueDemain.

Et d’ici le 22 juin, de nouveaux contenus…

La Cantine (voir plan)

151 rue Montmartre, Passage des Panoramas – 12 Galerie Montmartre, 75002 Paris
Métro : Grands Boulevards (L. 8 & 9)
Crée par : OWNImusic.com, Silicon Sentier et Le Bureau Export de la musique française
Partenaires : AF83Média, Cap Digital, Futur en Seine

www.musicnetworks.org / www.facebook.com/musicnetworks / www.twitter.com/MusicNet_Works / #MNW3

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Le SPOT Festival vu et entendu par Sourdoreille http://owni.fr/2011/06/08/le-spot-festival-vu-et-entendu-par-sourdoreille/ http://owni.fr/2011/06/08/le-spot-festival-vu-et-entendu-par-sourdoreille/#comments Wed, 08 Jun 2011 12:28:15 +0000 Sourdoreille http://owni.fr/?p=32121 Après avoir entendu Sami Battikh sur les projets estivaux de l’équipe de Sourdoreille, voici leur premier reportage de l’été. Il s’agit de vidéos prises lors du SPOT festival et les découvertes sonores sont plus excitantes les unes que les autres. Enjoy the trip powered by @sourdoreille !


Agrandir le plan

Århus ou Aarhus ? Depuis le 1er janvier, on dit Aarhus, sachez-le ! Si l’orthographe dans la deuxième ville danoise par la taille ne vous intéresse pas, sachez par contre qu’il s’y déroule un chouette festival qui permet de prendre la température scandinave et de fricoter un peu avec les tendances musicales du nord de l’Europe. Mise en bouche à quelques heures du Spot festival, où notre crew s’installe dès vendredi.

Posée entre la mer du Nord et la Baltique, Aarhus, deuxième ville du Danemark, héberge 20 % des Danois. La ville de transit maritime vers Göteborg (Suède) se distingue par ses baraques colorées en bordure de plages. Les 27 et 28 mai, elle fera parler d’elle pour une toute autre raison. Pendant deux jours, le Spot festival prend ses quartiers. Une espèce de petite soeur danoise des Transmusicales rennaises ou de l’Eurosonic hollandais – la dimension mondiale en moins. Elle passera en revue toute la scène émergente de l’Europe élargie. D’Islande aux îles Féroé en passant par la Norvège et la Finlande, le Spot propose plus d’une centaine de concerts dans toute la ville.

Ne pas s’attendre donc à croiser ici les Raveonettes ou The Hives : le seul nom vraiment connu s’appelle WhoMadeWho. Pour le reste, tous les styles ont droit de cité : du metal au jazz en passant par le hip-hop et les fanfares punk, le spot est un joli patchwork nordiste.

Facile donc d’attiser la curiosité, un peu moins d’établir son parcours musical dans ce labyrinthe musical où les professionnels (tourneurs, programmateurs, labels…) viennent faire leurs courses.

Lives :

Treefight For Sunlight

« Electro pop dépassée, pop pétillante, pop art, pop sombre ou encore pop rêveuse féerique. Le SPOT ouvre son sac et laisse s’échapper toute la pop qu’il contient ! ». Verbatim d’un festival qui ne ment pas sur sa marchandise. Sa plus belle pépite ? Peut-être Treefight For Sunlight.

Pour situer le niveau, le gang de Copenhague est quand même sous la coupe du précieux label Bella Union, à qui l’on doit les dons du ciel que sont Andrew Bird, Fleet Foxes, Midlake ou Explosions in the Sky.Hâtivement présentés comme les MGMT danois, Treefight for Sunlight est en réalité une machine pop qui s’est seulement mise en marche en ce début d’année, grâce à un premier disque « A Collection of Vibrations for Your Skull » qui a valu une belle surchauffe à la bande FM danoise. Sur scène, notre plaisir est immédiat. Ces mecs donnent le sourire et leurs éclaircies psyché vous chassent les nuages du soir.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Budam – The Bicycle

Claquer des mains sans qu’elles ne se touchent. Préparer un masque sans jamais le porter. S’enfariner le visage, étonner et émouvoir un public. Le set de Budam est un jeu, de rôles, de gammes. Un jeu burlesque, entre eux, avec nous, contre les codes. Eux trois s’amusent de la matière, sonore et visuelle. On a vu 25 minutes, on devait partir. C’était trop peu pour ne pas être frustrés. Assez pour vous dire que ça nous a touchés.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

F.U.K.T.

Pour un festivalier égaré au Spot et faisant de l’urticaire devant les concerts de pop, il faut la jouer fine. Une des solutions de la première journée de vendredi était d’aller faire chauffer ses tympans devant F.U.K.T., dignes représentants de la scène électro-dub danoise.Les trois gars encapuchés récolteront au passage un compliment difficile à nous arracher : oui, il y a chez ce groupe formé en 2006 des airs d’Ez3kiel du début, époque « Handle With Care ».

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Sessions accoustiques :

Figurines – Good Old Friends

Si sa région du Groenland lui était rattachée, le Danemark serait le plus grand pays d’Europe. Ces rêves de grandeur oubliés, Figurines contribue à replacer, à défaut de mieux, le pays sur la mappemonde de l’indie-rock. C’est toujours ça de pris. « Skeleton », second album paru en 2005, avait alors chatouillé les oreilles d’esthètes de la pop qui auraient pour dieux The Kinks ou Brian Wilson. Un son simple, frontal, armé de voix haut-perchées, et s’installant immédiatement dans notre petit crâne.A domicile (ou presque), on leur a proposé une session acoustique à la sortie du centre des impôts de Aarhus, sous l’œil curieux de ses employés.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Mugison – Murr Murr acoustique

Si vous ne connaissez pas Örn Elías Guðmundsson, vous avez peut-être déjà entendu parler de Mugison. Originaire d’Islande, ce barbu jovial possède un répertoire assez déroutant. Tout seul sur scène, à l’aise dans la peau d’un bluesman bourru ou dans celle d’un folkeux à fleur de peau, ce fils de chanteur de karaoke était attendu au Spot.En marge de son concert, on l’a emmené se promener avec sa guitare au bord de l’Århus Å, petite rivière à quelques pas du site du festival. Assis dans l’herbe, Mugison nous joue Murr Murr, titre qui l’a révélé à sa sortie, en 2004.

Hymns from Nineveh – So Mournful the elegy

Quand il a fallu se fader près d’une centaine de groupes à écouter pour n’en garder qu’une poignée qui illustrerait au mieux, selon nous, la scène danoise, on nous a soufflé le nom de Hymns from Nineveh.

On aurait bien eu tort de ne pas tendre l’oreille. Jonas Petersen est à la tête d’un groupe folk où violon et accordéon ont trouvé leur juste place. Leur superbe titre acoustique So Mournful the elegy, son comforting the hymn, joué sur un comptoir de bar délaissé, est une belle façon de clore notre séjour ici, à Aarhus. Après les Pays-Bas, la Norvège et l’Italie, on les attend désormais en France. Vite.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

10 (contre)-vérités pour un festival danois

- On commence par une mise en garde : si vous n’aimez pas la pop au Spot Festival, on vous promet une mort lente et douloureuse.

- Sur la foi de ce seul clip, on voulait intégrer Darkness Falls à notre web-TV. On les a même filmés… mais pas de mise en ligne. Dans la pléthore de groupes inconnus au bataillon, on tombe vite dans un guet-apens.

- La présence de canettes et autres bouteilles en verre ne pose aucun problème dans les salles.

- Dans nos cerveaux de français, le F.U.K.T 2011 fait joliment écho au EZ3KIEL 2001.- Ici, à Aarhus, les gens savent se tenir. Pas ou peu d’effluves éthyliques.

- Sur chacune des (douze!) scènes, on notera que le public est massivement présent.- La vodka est moins chère que la bière.

- Même en mai, on est en novembre. Il pleut, il fait froid et il y a du vent. L’année prochaine, on ira au Primavera.

- Les Danois et les Danoises sont beaux, mais il y a deux caps culturels à dépasser : 1) leur vision capillaire de la mèche. 2) ils ont un problème avec le sel.

- A 4h du mat, il fait jour.


A lire : l’interview de Sami Battikh

Articles initialement publiés sur : Sourdoreille

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Le sourdoreille tour des festivals 2011 http://owni.fr/2011/06/07/le-sourdoreille-tour-des-festivals-2011/ http://owni.fr/2011/06/07/le-sourdoreille-tour-des-festivals-2011/#comments Tue, 07 Jun 2011 13:57:38 +0000 Sourdoreille http://owni.fr/?p=32086 Nous avons découvert l’équipe de Sourdoreille il y a quelques temps déjà. Dynamiques, ambitieux et patients, les membres de cette jeune équipe se sont spécialisés dans la vidéo musicale et nous ont proposé de vous faire partager leur voyage estival traditionnel. Du SPOT festival au Danemark à Rock en Seine, ils nous feront découvrir des artistes tout au long de l’été. Un voyage à la fois visuel et sonore.

Sourdoreille, en nous permettant de découvrir des festivals auxquels nous n’aurons probablement jamais l’occasion de nous rendre, a aussi pour ambition de nous montrer les cultures locales par le biais des artistes. L’équipe sélectionne des artistes selon leur pays, puis les présente via des interviews, des captations de live et des sessions acoustiques. Sourdoreille se rendra au festival Papillons de Nuit, aux Eurokéennes, au festival des Vieilles Charrues, à l’Atropolis, à Rock en Seine et à l’Art Rock. Cette année, ils nous emmèneront vers des contrées plus lointaine en couvrant le FME festival au Canada, le festival Gnaoua d’Essaouira au Maroc, ou encore le SPOT festival au Danemark.

Afin d’inaugurer ce voyage au cœur des festivals, nous avons demandé à Sami Battikh de présenter ses projets et son équipe. Et, nous en avons bien évidemment profité pour avoir son point de vue sur des questions que nous nous posons généralement sur OWNImusic.

Pourrais-tu nous présenter ton équipe en quelques lignes  ?

Sourdoreille est un collectif formé depuis 5 ans et qui regroupe aujourd’hui une vingtaine de personnes. Nous sommes tous issus du milieu du journalisme, de l’audiovisuel ou de la culture. L’idée est de mettre nos compétences professionnelles au service d’un projet éditorial fort : une couverture du milieu musical décalée sur le fond, mais avec une exigence sur la forme.

Vous avez fort bien compris le principe du partage, que vous utilisez sans modération afin de vous rendre visible sur le web. Comment faites-vous pour résister à l’automatisme de prendre cet échange pour du vol ?

Nous sommes tous des utilisateurs d’outils de partage, notamment pour la musique. Chacun, à titre personnel, comprend les avantages d’une libre circulation de la culture.

Il était donc assez évident que notre projet, qui a vocation à faire découvrir des artistes que nous soutenons, ne pouvait que s’inscrire dans cette logique.

Cela ne veut pas dire que nous ne nous soucions pas du respect des droits des auteurs et interprètes. Nous précisons à nos interlocuteurs l’exploitation que nous faisons de chacune des vidéos mises en ligne, toutes sous le statut creative contents. Notre intérêt est de rendre nos productions visibles au-delà de notre site, via des relais extérieurs. Après, nous essayons de rester vigilants sur le respect des sources et demandons à chaque fois une citation de l’origine de la production, avec si possible un lien vers notre site.

Comment pensez-vous monétiser votre activité ? Combien de temps avez-vous pris et quels étaient les pré-requis que vous vous êtes fixés avant de penser à quitter vos jobs respectifs ?

Notre site est totalement dépourvu de publicité. Et il n’est pas question d’envisager de faire payer l’internaute pour accéder au contenu.
À partir de là, nous avons fait le pari de développer notre projet éditorial, notamment le concept des web-TV de festivals, en sachant que cette activité resterait déficitaire pendant encore quelques années.

L’idée, c’est donc, pendant ce laps de temps, de développer des activités vidéo annexes génératrices de revenus. Depuis quelques mois, nous avons donc monté une société de production vidéo à destination des professionnels de la musique. Le principe est de profiter de notre savoir-faire, et de notre positionnement privilégié sur le secteur des musiques actuelles, pour offrir aux structures des prestations vidéo de qualité et avec la même réactivité que sur nos web-TV de festival.

À côté de ça, nous développons également d’autres projets : web-documentaires en rapport avec la musique, clips et EPK, réalisation de web-TV de salles de concert, émissions pour des chaînes de télévision ainsi que des formations vidéo.

Depuis septembre dernier, nous sommes deux membres du collectif à avoir quitté nos boulots respectifs pour nous consacrer entièrement à Sourdoreille. Nous avons monté une société sous forme coopérative avec 12 associés. Un troisième permanent va nous rejoindre d’ici le mois de novembre. Les autres associés sont sollicités de façon ponctuelle.

Pourquoi se spécialiser dans le webdoc et la musique ?

Nous ne sommes pas vraiment spécialisés dans le web-doc musical mais plutôt dans la vidéo musicale.
Les web-TV de festivals sont vraiment la colonne vertébrale de cette activité. Mais c’est tout naturellement que nous travaillons depuis quelques mois sur la réalisation de web-doc. Notre collectif n’est pas simplement composé de techniciens vidéo. Nous avons aussi des journalistes et des acteurs culturels. Il était donc assez logique pour nous de mettre à profit ces compétences, de les coupler à nos moyens techniques, pour aller au-delà d’une simple couverture live (concert et acoustique) d’événements musicaux.

Ce genre nous permet d’explorer de nouvelles formes éditoriales. Par exemple, sur le festival Art Rock, qui débute dans quelques jours, nous allons réaliser un documentaire qui s’interrogera sur la place du corps dans la musique.

A quoi va ressembler, selon vous, le futur de la vidéo avec la montée du web ? On ne voit pas encore de “spotify” de la vidéo…

C’est toujours hasardeux de faire des pronostics, surtout lorsqu’il s’agit des nouvelles technologies.

Ce qui nous semble assez sûr, c’est que la musique fait partie des piliers d’internet. Et qu’en même temps, la musique se vit de plus en plus avec la vidéo. Les groupes font ainsi de moins en moins d’albums mais de plus en plus de vidéos (clip, EPK, captation live).

Désormais, pour découvrir un groupe ou un titre en particulier, les internautes ont autant le réflexe de le chercher sur Youtube ou Dailymotion que d’aller sur le Myspace du groupe !

Quand je vous dis “live augmenté”, vous pensez à quoi ?

À un potentiel encore inexploré. Mais plus précisément, pour le moment, à pas grand-chose.
Aujourd’hui, les innovations technologiques n’ont pas vraiment permis d’apporter un réel plus à la couverture vidéo des concerts. Il y a bien eu quelques expériences ces dernières années, mais qui étaient plutôt de l’ordre du gadget que d’un réel progrès.

Tout reste donc encore à inventer. Je pense que la vraie plus-value se fera lorsqu’on arrivera à inclure le spectateur dans la couverture de l’événement. Avec le développement des nouveaux smartphones et des plateformes de streaming en direct via ces appareils (Broacaster, Orson), il devrait être possible, prochainement, d’utiliser ce contenu en direct dans la réalisation d’un live.

Parlez-nous de vos projets de l’été, à quoi s’attendre avec Sourdoreille en tournée ?

Le Sourdoreille web-TV Tour 2011 est déjà lancé. Nous allons couvrir une quinzaine de festivals, avec l’objectif d’offrir un panorama assez varié de l’univers des festivals en France et dans le monde. Nous réaliserons ainsi les web-TV des Vieilles Charrues, des Eurockéennes ou encore de Rock en Seine.

Ready for the trip ;)

Mais à côté de ça, nous couvrirons des festivals de plus petites tailles tels que les Rockomotives, les Indisciplinées ou encore Astropolis. Comme pour le choix des artistes filmés, nous essayons toujours d’offrir une visibilité à des structures plus modestes mais qui nous correspondent artistiquement. Cette année, l’accent sera également mis sur les découvertes à l’étranger avec des web-TV au Danemark, au Maroc ou encore au Canada. Sur ces web-TV, l’idée est de vraiment coller au plus proche de la culture locale.

Quel est le festival ou/et l’artiste dont tu te réjouis le plus ?

C’est vraiment impossible de choisir. S’il fallait ne garder qu’un artiste ou festival sur cet été, peut être faudrait-il retenir les Vieilles Charrues. Le plus grand festival de France fête en effet ses 20 ans, et cet anniversaire promet d’être assez mémorable. Et comme souvent, ce sera tout autant grâce aux artistes qu’au public !

Quelle a été votre plus belle aventure avec Sourdoreille jusqu’à aujourd’hui ?

La couverture du FME au Québec fut un beau projet. C’est un festival à taille humaine, situé à Rouyn, ville minière pleine de charme à quelques heures de Montréal. Nous avions réalisé une web-TV exclusivement consacrée à la scène locale. Et on y retourne cette année !

Un petit aperçu de ce qui vous attend :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Retrouvez Sourdoreille sur : twitter; facebook; site officiel

Crédits photos CC flickr : khürt; asleeponasunbeam

Interview réalisée par Lara Beswick

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Web + Marketing = Lady Gaga http://owni.fr/2011/05/27/web-marketing-lady-gaga/ http://owni.fr/2011/05/27/web-marketing-lady-gaga/#comments Fri, 27 May 2011 14:02:15 +0000 david-c http://owni.fr/?p=32028

THE WEB IS WHAT YOU MAKE OF IT

Eh bien Lady Gaga, elle, en a fait un puissant outil marketing. La tirade ci-dessus est tirée de la dernière vidéo promotionnelle pour Google Chrome feat. Lady Gaga. Une conception bien geek du net qui n’a plus de secret pour la Lady. A l’occasion du lancement de son nouvel album “Born This Way“, Gaga et son équipe de communicants ont élaboré une stratégie colossale avec à la clé une utilisation du web, des réseaux sociaux et du gaming, de manière exemplaire. Classé premier du classement Itunes dans plus de 22 pays, le nouveau né flirte avec le millions de téléchargements dès sa première semaine de mise en vente.

L’envergure universelle qu’a prise cette campagne promotionnelle rend sa présence web incontournable. Ce sont aussi des dizaines de partenariats activés sur la toile dont Zinga/FarmVille, Starbucks, Vevo, Hbo, Rdia, Itunes, BestBuy, Livestream, Gilt Groupe ou encore Amazon Cloud Player… il n’y a pas de doute, la Lady est LA reine du web-keting.

David C, auteur du blog advertisingtimes, nous offre un aperçu de cette opération hors du commun.

Aujourd’hui, un article un peu moins publicitaire mais plus marketing. L’actu pub n’étant pas au top et l’actu tout court ne parlant QUE de DSK, on va se tourner vers le marketing. Lundi, 23 mai sort le nouvel album de Lady Gaga : “Born This Way“, qu’on l’aime ou qu’on la déteste, on a tous au moins vu une fois, une action de Lady Gaga sur le net.

Parce que le net et Lady Gaga, c’est comme DSK et le sexe, c’est associé pour le meilleur et pour le pire. Bon, il s’avère que pour Gaga c’est pour le meilleur. En quelques points, nous allons voir comment la bougresse a construit presque tout son succès numérique grâce à un savant mélange de Community Management et de Challenge.

Site,Facebook et Twitter, construction et entretien d’une base-fan solide

Un compte twitter très actif

Première célébrité du monde à dépasser les 10 millions de followers sur Twitter, Lady Gaga est la première célébrité à comprendre et utiliser tout le potentiel de Twitter. Avalanche de tweets, utilisation active des logiciels photos type Twitpic, tirades romantiques envers ses fans, la Lady tweet et active une base fan acharnée. L’effet boule de neige est alors très rapide, plus elle se fait suivre, plus on la suit. Lady Gaga devient la reine de Twitter et le lui rend bien avec une vidéo dédiée.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Au delà de Twitter, Lady Gaga mise aussi sur Facebook. Avec plus de 34 millions de fans (!) la bougresse a un auditoire très large et surtout très réactif (joie des réseaux sociaux). A contrario de Twitter, les publications sont plus rapprochées dans le temps et surtout accompagnées d’un élément visuel, textuel ou sonore. La présence d’applications, de vidéos, d’une newsletter… donnent à la page tout son intérêt. Chaque annonce a le droit à plus de 10 000 likes en des temps records. Le noyau dur de la communauté ajoute des photos par centaines, le reste suit une page active où tout le monde n’a d’yeux que pour la star (logique).

En parallèle à ça, un site web qui se veut le plus complet possible. Des dizaines de rubriques et surtout du push-social. Les widgets Twitter et Facebook sont là pour inciter un maximum de visiteurs à aimer la page ou follower le compte. Il y a là une véritable volonté de fonder et entretenir une communauté active de fans. Tout est fait pour accéder au site, même sur des réseaux comme My Space, pourtant sur le déclin. De surcroît, un forum et une boutique, destinés au noyau dur de la communauté, permettent un site ouvert et dynamique.

Site complet et actif + Page Facebook massivement aimée et commentée + Compte Twitter à la limite de l’explosion = Base Fan composée à la fois de purs fans et de simples amateurs, tous concentrés autour d’au moins un des trois endroits dédiés.

Born This Way : terrain de jeu numérique

Le dernier opus de la chanteuse, “Born This Way” est sans hésitation l’un des premiers albums dont la promotion est autant axé réseaux. Sur 14 morceaux, ce sont déjà quatre d’entre eux (“Judas”, “Born this Way”, “The Edge of Glory” et “Hair”) qui ont été publiés en exclusivité sur la chaîne VEVO de la chanteuse, avant la sortie officielle de l’album prévue le 23 mai 2011. Mais certains ont eu le privilège d’avoir l’album en exclusivité, avant la sortie mondiale.

Pas de concours ou autre tirage au sort, mais le simple fait d’avoir un Samsung. En effet, première nouveauté, la miss a laissé la possibilité d’écouter l’intégralité de l’album gratuitement via une application téléchargeable depuis les mobiles Samsung. Possibilité également d’écouter l’album si il y a “Like” de la page dédiée sur Facebook. Un gros coup de marketing pour cette association Gaga-Samsung, qui laisse les fans aux anges.

Deuxième fait, l’association Vanksen-Samsung-Gaga. L’agence et la firme coréenne ont en effet créé un concours vidéo “French This Way”. Le but ? Publier sa vidéo dédiée à la star et, selon le nombre de vues, gagner différents lots. Dont LA rencontre avec la star. Une nouvelle occasion de challenger la base fan et de faire le buzz. Un évènement franco-français qui met les fans à contribution… toujours dans un but promotionnel.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Au delà de ces opérations plutôt classiques, dans leur fonctionnement, Gaga a décidé (avec sa puissante équipe de communicants) d’investir les réseaux sous une autre forme. A travers le… Gaming. Puisque le gaming est sans hésitation la tendance des marques, pourquoi s’en priver ? Et quoi de mieux que d’y aller par la grande porte, avec le mastodonte Farmville. Le jeu aux millions de fans sur Facebook s’est associé à la star pour lancer… GAGAVILLE. Les internautes jouent et peuvent une nouvelle fois, gagner des places de concerts, des albums, des morceaux etc… Un nouveau moyen de jouer sur la viralité en combinant Facebook et du gaming.

Gagaville by Farmville

Cet album est donc résolument accès sur les réseaux. Association avec Samsung, viralité du gaming, concours vidéos, possibilité de découvrir de nouveaux morceaux, autant d’exemples qui nous montrent la façon dont les communicants de Gaga maîtrisent le Web 2.0. La base-fan est challengée, le buzz prend, l’album est cité. La promotion numérique passe par de nouveaux aspects, notamment Farmville, et permet à Gaga de confirmer son statut de reine des réseaux.

A deux c’est toujours mieux

La page du créateur avec la Gaga Touch

Au delà de toutes ces innovations, la chanteuse mise aussi sur les partenariats. Dernièr en date avec Jean Paul Gaultier. Création d’un documentaire-interview, le document est évidemment mis en avant sur… Facebook. Page dédiée et nombreuses photos, toujours dans la logique de promotion virale. La page de Gaultier elle même est réquisitionnée.

La page dédiée - Gaga By Gaultier

Autre association : Starbucks. Présente sur le blog de la marque, la chanteuse y va de son petit grain de sel pour promouvoir l’album et permettre ainsi à Starbucks de confirmer son statut de leader, de café de star etc…

Lady Gaga s’associe à Google ! Un nouveau coup Webketing

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Déjà reine du marketing et du placement-produit dans ses différents clips, Lady Gaga a pris en compte l’importance de la base fan et des réseaux sociaux. De monstre marketing, elle s’est transformée en monstre des réseaux.

Les différents comptes de la star sont autant des tribunes ouvertes pour une communauté dont elle sait prendre soin. Omniprésente sur le net, elle s’affirme comme reine du Web-keting quand on la voit exploiter les ficelles du Gaming, créer des challenges vidéos ou des applications mobiles pour promouvoir l’album. Les équipes de communicants de la star exploitent à fond les tendances, qui, pour l’instant, le lui rendent bien.

A lire : “How Lady Gaga created a web marketing spectacle for Born This Way” sur Mashable

Article initialement publié sur : advertisingtimes

Crédits photos CC flickr : mathe-kr

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http://owni.fr/2011/05/27/web-marketing-lady-gaga/feed/ 3
Storytell your music http://owni.fr/2011/05/19/storytell-your-music/ http://owni.fr/2011/05/19/storytell-your-music/#comments Thu, 19 May 2011 15:42:04 +0000 ANA VASILE ET OLIVIER GODEST http://owni.fr/?p=31913 Olivier GODEST est responsable de la communication et des formations pour le Transmedia Lab. Il rejoint le groupe Orange et l’équipe du Transmedia Lab en 2009 et y développe une expertise sur le développement de projets transmedia (multi-supports) en s’appuyant notamment sur les nouvelles opportunités entre les producteurs de contenus et les marques. Ana Vasile a travaillé au département création d’une agence de publicité avant de devenir assistante du responsable de la communication et des formations pour le Transmedia Lab. Elle rejoint l’équipe du Transmedia Lab en 2011 et participe plus particulièrement au développement d’une nouvelle politique éditoriale et à la rédaction d’articles pour le blog.

Face aux évolutions d’usages et aux nouvelles habitudes de consommation media, l’industrie de la musique rencontre des problèmes similaires à ceux recensés dans l’audiovisuel : des audiences instables, une concurrence croissante des contenus et le piratage. Pourtant, de nouveaux modèles économiques et des projets multiplateformes émergent: Jay Z, Gorillaz ou encore Nine Inch Nails par exemple, renforcent leurs relations avec le public à travers le storytelling.

Les nouveaux modèles de distribution

Les auteurs et les maisons de disque se confrontent aujourd’hui principalement à un problème : la baisse des ventes des supports physiques (CD, DVD) directement liée à l’explosion du numérique.

Même si souvent invoquée comme principale crainte par les producteurs, la musique ne représente que 2,9 % des téléchargements illégaux, comme le démontre l’étude publiée par Ars Technica. Pendant que la plupart des grands producteurs concentrent leurs efforts pour combattre la piraterie au travers d’entités comme la BPI au Royaume Uni, la loi Hadopi en France ou la RIAA aux Etats-Unis, de nouveaux acteurs développent des nouveaux modèles économiques autour de la musique et changent ainsi le terrain de jeu.

Par exemple, Spotify est un fournisseur d’accès gratuit à la musique qui comptait l’année dernière 10.000.000 d’utilisateurs pour son service financé par la publicité. Depuis le 1er mai, la politique de Spotify a évolué sous la pression des maisons de disque.

Les nouveaux utilisateurs de Spotify continueront de profiter du service gratuit, tel qu’il est actuellement proposé, pendant encore 6 mois. Ensuite, tous les utilisateurs du service gratuit pourront écouter un titre 5 fois maximum. Après cette limite l’utilisateur devra acheter le titre.

De plus, le nombre d’heures d’écoute sera limité à 10 heures par mois, une réduction de 50 % du temps d’écoute par rapport à l’année dernière. Spotify a été amené à changer sa politique de gratuité sous la pression des producteurs de musique qui dénonçaient un modèle économique à perte pour eux. Par exemple, Lemonde.fr

critiquait les modèles basés sur le streaming en analysant la distribution d’argent qui en découle et en soulignant que les artistes et les labels indépendants peuvent être désavantagés.

De l’autre côté de la barrière, un million d’abonnés paient déjà chaque mois 9,99 euros pour le service premium, sans publicité et disponible sur les mobiles. De la même manière Last.fm, iTunes ou encore Amazon surfent depuis des années sur la vague de la musique digitale. Apple occupe à travers son application iTunes une position de leader des plateformes de diffusion de musique.

Ces exemples montrent que face à l’explosion du digital, le monde de la musique est confronté à une nécessité de faire évoluer ses plates-formes de distribution et donc ses modèles économiques. L’évolution du contexte global, demande aussi un changement dans la manière de « vendre » la musique. Les opérations marketing autour des artistes évoluent donc en parallèle, s’appuyant sur des éléments de storytelling amenant une valeur ajoutée à l’offre culturelle.

« A reason to buy » : Une raison pour acheter

Gerd Leonhard, consultant en communication et media, comparait la musique avec l’eau en bouteille. L’eau est disponible quasi-gratuitement au robinet, mais le marché de l’eau – embouteillé – vend chaque année plus de 89 milliards de litres d’eau dans le monde. Leonhard souligne l’omniprésence de la musique. Les internautes peuvent l’obtenir gratuitement et de plus en plus de maisons de disques cherchent à attirer l’attention limitée du consommateur.

Le monopole économique détenu pendant des années par les producteurs et distributeurs classiques est rompu, notamment en raison de nouveaux business models basés sur l’accès numérique. Voici la question que Leonhard se pose : pourquoi payer pour une bouteille d’eau quand celle-ci est disponible gratuitement au robinet ? La solution suggérée par l’auteur est l’engagement, la conversation, l’attractivité et la communauté. Ne vendons pas simplement de la musique, mais une expérience…

Robert Pratten, fondateur de « Transmedia Storyteller » et consultant transmedia, abordait le même sujet lors de sa présentation sur l’application des concepts transmedia au monde de la musique. Le storytelling pourrait-il donner un motif d’achat supplémentaire aux internautes, aux générations qui, peut-être, n’ont jamais acheté un CD ?

Pratten compare l’industrie de la musique à celle du parfum :

On ne vend pas de l’eau parfumé, mais des rêves.

Selon lui, l’industrie de la musique doit s’inventer une valeur ajoutée pour retrouver une valeur économique.

Une solution envisageable serait donc de « mettre l’artiste dans une position de catalyseur social, d’être en connexion directe avec les communautés et de leur donner un motif pour dépenser leur argent ». Instinctivement, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à Lady Gaga qui a su créer un véritable univers autour de son personnage… « Le succès demande plus qu’une grande communauté, mais aussi de la crédibilité et de l’authenticité, une relation avec l’artiste » concluait Pratten. Il nous conseille de construire un univers narratif pour l’intégralité de la carrière d’un artiste et une arche narrative pour chaque album et chaque chanson.

Cela peut paraître évident, mais les fans seront susceptibles de vouloir prolonger une expérience qui les a fait vibrer. L’univers musical dans lequel ils sont immergés consolide le sentiment d’appartenance à une communauté qui partage les mêmes valeurs qu’eux. Une idée exploitée par le web-documentaire « Ma tribu, c’est ma vie » qui donne la parole à huit internautes expliquant pourquoi la musique et Internet transforment leurs relations interpersonnelles et contribuent à forger leur identité.

La création d’un univers narratif global construit notamment autour de la personnalité d’un artiste, ou d’un groupe, peut dès lors être un moyen de renforcer l’engagement d’un public déjà plus ou moins acquis à sa cause. Les passionnés seront récompensés en gagnant des éléments d’affinités plus forts avec les artistes qu’ils apprécient, en leur fournissant les outils adéquats, ils pourront même devenir de fidèles ambassadeurs. Les passifs apprécieront une mise en scène globale et cohérente qui fournira des éléments de repères importants, sur lesquels pourront également s’appuyer les néophytes pour rentrer dans l’univers. C’est ce qu’ont déjà commencé à faire certains artistes comme le groupe Gorillaz, le rappeur Jay-Z ou encore le groupe de rock Nine Inch Nails…

Les pionniers de la musique transmedia

Les univers inspirés par leur musique, leurs vies ou leurs personnages, sont des éléments de valeur ajoutée pour les produits qu’ils mettent en vente : un nouvel album, des places de concert ou encore un livre…

Les alter egos de Gorillaz : des personnages qui vivent en multiplateforme

Gorillaz est un groupe de musique anglais, virtuel, dont les deux créateurs principaux sont Damon Albarn (le chanteur de Blur et de The Good, the Bad and the Queen) et Jamie Hewlett (le dessinateur de Tank Girl). Les membres de Gorillaz sont représentés comme des personnages de bande dessinée.

Ils construisent ainsi pour chaque clip vidéo une histoire autour de leurs personnages rapidement identifiables, chacun représente un membre du groupe.

« Journey to Plastic Beach » est un dessin animé de 15 minutes qui présente le voyage de Murdoc (le grand tout à droite) vers l’ile de Plastique, là où le personnage aurait conçu le dernier album de Gorillaz : « Plastic Beach ». L’histoire continue en racontant ses efforts pour retrouver tous les alter egos des membres du groupe et ses péripéties abracadabrantes pour retrouver l’esprit des Gorillaz.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Pour faire la promo de leur tournée mondiale, une chasse au trésor a été organisée sur Internet, l’objectif : retrouver sur la toile, les 12 personnages de l’univers Gorillaz. Ceux qui finissaient la quête gagnaient un mix exclusif et participaient automatiquement à un tirage au sort pour gagner une planche de surf désignée par Jamie, l’un des membres du groupe.

Sur Internet, il existe deux sites officiels : le .fr qui est le site promo marketing classique et le .com qui est un site sur lequel on peut voyager dans l’univers Gorillaz (notamment sur Plastic Beach actuellement) sous la forme d’un jeu de rôles interactif.

Sur ce site dédié à l’univers Gorillaz on peut également jouer à une douzaine de mini-jeux , regarder des vidéos, écouter une « radio pirate », avoir accès à l’ensemble des albums du groupe. Accessoirement, la page fan Facebook regroupe actuellement environ 3,5 millions de fans.

Decoded by Jay-Z

En 2010, l’artiste Jay-Z publiait son mémoire, un conglomérat d’histoires personnelles, de musiques et de références à sa culture. Pour promouvoir ce lancement, l’agence New-Yorkaise Droga5 mettait en place une campagne multiplateforme et une chasse au trésor sur Internet et dans le monde réel.

Spiegel & Grau, l’éditeur de Jay-Z, a fait un partenariat avec le moteur de recherche Bing. La page dédié, crée par le moteur de recherche, devenait le point de départ de l’ARG (Alternate Reality Game). Les internautes étaient alors invités à retrouver les 320 pages du mémoire de Jay-Z, cachées à Las Vegas, à New York, à Hollywood ou même en Royaume-Uni.

Chaque cachette était référencée dans son livre comme un endroit clef de la vie de l’artiste. Aidés par des cartes Bing et des indices fournis par Jay Z sur son Twitter et sur sa page Facebook, les internautes se sont embarqués dans cette chasse au trésor.

Ceux qui ont réussi à déchiffrer tous les indices ont été sélectionnés pour un tirage au sort. Le prix pour le gagnant était un accès à vie à tous les concerts de Jay Z.

Pour augmenter l’intérêt des joueurs, les organisateurs ont joué sur l’ego des internautes : le premier à trouver la cachette d’une page pouvait « annoncer » sa découverte sur le site de la campagne et y associer son nom. De cette façon les autres joueurs pouvaient voir le nom de ceux qui avaient découvert chaque page.

Les pages étaient cachées sur des panneaux publicitaires, dans l’emballage d’un hamburger, sur le fond d’une piscine, dans des magasins de musique ou de bijoux, dans son bar préféré, sur le sac de frappe de sa salle de gymnastique ou encore sur le dos des T-shirts des serveurs dans un café.

En quatre semaines, les joueurs ont réussi à trouver toutes les pages ; en récompense ils ont reçu des livres dédicacés par Jay-Z ou par tirage au sort un autre grand prix : un voyage à Las Vegas pour le concert du Nouvel An de Jay-Z et Coldplay.

La campagne de promotion a été financée par Bing et non par l’éditeur. Le Directeur Marketing de Bing, refusait de divulguer le budget de la campagne mais affirmait pour le New York Times que « des coûts importants sont associés à ce projet ».

Cependant, les résultats ont été positifs ! Bing a eu en novembre 2010, sur la période de la campagne, la plus importante part de marché du trafic américain de son existence : 11.8 %

Nine Inch Nails : une relation longue durée

L’ARG “Year Zero”

En 2007, le groupe de musique Nine Inch Nails (NIN) met en place un ARG à l’occasion de la sortie de son nouvel album « Year Zero », avec l’aide de l’agence 42 Entertainment.

Dans cette chasse au trésor en réalité alternée, les indices étaient fournis à travers des indices textuels sur des T-shirts NIN et des singles du nouveau album laissés sur des clefs USB. Le tout caché dans des toilettes sur les lieux de leurs concerts, sur des sites Internet ou via des numéros de téléphone. Tous ces éléments aidaient les joueurs à avancer dans l’histoire sombre de Year Zero : un monde rongé par une guerre infinie et une catastrophe environnementale.

Le but de ce projet était de faire vivre aux fans une expérience en lien avec l’univers de l’album.

Le leader du groupe, Trent Reznor, qualifiait cette expérience comme « une nouvelle forme de divertissement ». Selon lui, l’effet combiné du divertissement, du bouche à oreille et de l’engagement du public fait de cet ARG un parfait outil pour promouvoir son album. Pour plus d’informations sur leur expérience transmedia, voici l’étude de cas par l’agence 42 Entertainment.

L’application iPhone de NIN

Pour rester en contact avec son public et pour récompenser leur fidélité, NIN a fait en 2008 un partenariat avec Tap Tap Revenge, un jeu pour iPhone qui teste le rythme des joueurs à la façon des « Guitar Hero » like.

Le groupe avait crée sa propre version du jeu, pour le prix de 4.99$ chacun pouvaient tester son rythme sur 13 chansons de NIN. De plus, ceux qui arrivaient à dépasser un certain score pouvaient gagner des places aux concerts de NIN et le grand prix « une guitare Les Paul signée par Trent Reznor »

La course aux tickets

Toujours en 2008, Nine Inch Nails a trouvé une autre façon de fédérer sa communauté.

Pour ceux qui habitaient à Los Angeles, Trent Reznor avait caché des places de concert dans des parcs, sous des pierres, dans des fossés… Chaque cachette était annoncée sur le feed Google Earth du groupe. Vous pouvez lire ici le post d’un blogueur qui raconte sa course aux tickets.

Conclusion

Ces exemples montrent que le storytelling peut aider les artistes à proposer des expériences parallèles ancrées dans leurs univers musicaux. Nine Inch Nails et Jay-Z ont réussi à engager leurs communautés de manière sincère avec une communication ininterrompue, comme le conseillait Pratten.

Ces deux opérations sont similaires dans la mécanique de jeu mais avec des approches différentes. Pendant que Jay-Z construisait un univers narratif multiplateforme autour de sa vie et de son personnage (notamment au travers de son autobiographie et de son ARG) le groupe rock NIN construisait son univers narratif autour de sa musique, forte d’une ambiance particulière. Gorillaz aborde une autre technique en développant des personnages virtuels et en faisant évoluer leur univers à chaque nouvel album.

Si l’industrie de la musique peut apprendre de l’audiovisuel et construire des univers narratifs autour de ses produits pour mieux engager ses fans, l’audiovisuel pourrait également apprendre de l’industrie musicale à construire des événements autour de ses contenus « classiques ».

Nous n’avons pris ici que trois exemples mais la liste des artistes ayant développé un univers de storytelling transmedia est bien plus longue, on peut penser à Michael Jackson ou encore aux Daft Punk. Si vous aussi vous avez des exemples d’artistes qui méritent une place dans la liste des pionniers de la musique transmedia, n’hésitez pas à nous les faire partager dans les commentaires ou sur la page Facebook du Transmedia Lab.

Article initialement publié sur : transmedialab

Crédits photos CC Flickr : labyrinth et Gigijin

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Les mondes parallèles des Beastie Boys http://owni.fr/2011/05/12/les-mondes-paralleles-des-beastie-boys/ http://owni.fr/2011/05/12/les-mondes-paralleles-des-beastie-boys/#comments Thu, 12 May 2011 15:09:56 +0000 Gwen Boul http://owni.fr/?p=31817 Hier, Gwen de Centrifugue nous emmenait dans la galaxie des Beastie Boys pour en explorer tous ses recoins. Mais à force de grossir, cette galaxie voit parfois la réalité se déchirer, révélant des mondes parallèles, quand ce ne sont pas des zones entières qui se métamorphosent suite aux assauts des remixeurs. Tentative de cartographie d’un espace à multiples dimensions.

Les « side projects »

The Young Aborigine

Passons vite fait sur ce groupe qui fut un premier jet avant le changement de nom en Beastie Boys. Créé en 1981, le groupe sera le premier projet d’Adam Yauch et Michael Diamond, pour le meilleur… Et pour le meilleur.

Quasar

Pour résumer, Quasar c’est un peu “Dark Side of the Beastie”. Après le succès d’Ill Communication en 1994, qui se classe directement N°1 au classement Billboard, et leur participation au festival Lollapalooza, le groupe décide de faire un break niveau célébrité.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Vous pouvez vous regarder également un concert à Coney Island, en 1995, par ici.

Sous le nom de Quasar, le trio se lance avec Amery « Awol » Smith (premier batteur de Suicidal Tendancies, qui travaillera ensuite pour The Mars Volta et Queen of the Stone Age) dans une tournée où ils interprètent leur répertoire punk-hardcore (à retrouver sur l’album Aglio e Olio). Les Beastie vont ainsi écumer les scènes dans l’anonymat. Juste pour le plaisir de rejouer comme au bon vieux temps.

The Young and the Useless

Retour brutal en arrière, tel un Mix Master Mike éméché, avec The Young and the Useless. Un nom pour deux groupes.

Le premier, en 1982, a accueilli Adam Horowitz, alias Adrock, avant qu’il ne bascule définitivement vers les Beastie Boys avec le succès de Cooky Puss. Ce départ mettra rapidement un terme à The Young and the Useless deux ans plus tard. Grâce à la magie du net vous pouvez cependant écouter leur seul et unique album, l’EP Real Men Don’t Floss. Du bon petit punk-hardcore rapide et abrasif.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Au passage, la mort par overdose de Dave Scilken, en 1991 l’un des membres de The Young and the Useless, marqua beaucoup les Beastie. Check Your Head, un album qui lui est dédié, marquera un tournant pour le groupe, mettant un terme aux excès qui avaient caractérisé leur début de carrière.

L’autre Young and Useless fut formé en 1984, avec Dave Scilken, Adam Horovitz (Adrock), Adam Yauch (MCA) et Kate Schellenbach. Cette dernière n’est autre que la première batteuse des Beastie Boys (déjà là à l’époque de The Young Aborigine).

Mais avec l’arrivée de Rick Rubin aux commandes, les frictions sont nombreuses car il ne veut pas d’une nana dans son groupe (les joies du machisme…). Les Beastie Boys se séparent alors de leur batteuse pour partir vers le hip hop, mais ils continuent à jouer en parallèle avec elle leurs morceaux hardcore. A nouveau, le succès et la tournée avec Madonna l’année suivante mettront un terme au groupe.

BS 2000

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Projet d’Adrock avec le batteur Awol Smith, BS 2000 a sorti deux albums (Un éponyme et Simply Mortified) à l’ambiance décalée. Les morceaux sont courts, minimalistes et enlevés. Flirtant parfois avec la jungle (With The Flow) ou l’electro-hip hop de Criminal Minds (Shock), la musique de BS 2000 fait également écho aux expérimentations d’Hello Nasty ou aux compositions de Money Mark. Une curiosité à redécouvrir. Pour plus d’infos sur le groupe, je vous renvoie à cet article de Beastiemania. Edit : On retrouve d’ailleurs dans le nouveau album, Hot Sauce Comitee, de nombreux clins d’oeil sonores à BS 2000.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Country Mike

La preuve que la barrière entre folie et génie est fine (Et ce n’est pas moi qui vous dirais le contraire !). Comme l’explique MCA dans le livret de la compilation The Sound of Science, Mike D fut victime d’un accident durant l’enregistrement d’Hello Nasty . Un mauvais coup sur la tête le rendant amnésique. Revenu à lui, le malheureux s’est pris pour Country Mike, un chanteur de country. Suite à l’avis des psychologues, ses collègues ont tout fait pour ne pas le contrarier et l’on laissé enregistrer des morceaux.

Plus sérieusement, on retrouvera d’abord deux morceaux sur la compilation The Sound of Science mais un album de 13 titres sera réalisé par la suite comme cadeau de Noël par les Beastie et distribué en 1998 à leur famille et proches amis. Introuvable en magasin, nous pouvons heureusement compter sur l’esprit partageur des Internettes pour nous permettre de savourer ces morceaux (et ca se passe par ici)

The Flophaus Society Orchestra

Encore un projet du pas très stable Mike D qui s’attaque en 1986 au jazz. Peu d’infos sur le groupe si ce n’est deux morceaux écoutables sur le site SuperSoulSound. Vous pouvez toutefois lire l’article posté sur le blog Nicky Fingaz Reality Tunnel suite au décès de Dave “Bosco” Danford, l’un des membres du groupe.

Brooklyn

Groupe éphémère d’Adam Yauch, Brooklyn s’est formé fin 87-début 88. Il délivre dans sa seule démo (qui se déniche ici) un rock sympa, même si l’on sent que Yauch n’est pas des plus à l’aise au chant. L’expérience Brooklyn ne sera toutefois pas vaine car l’intro à la basse de I Don’t Know sera réutilisée dans le célèbre morceau des Beastie Boys Gratitude. Enfin, au risque de paraitre encore une fois obnibulé, on soulignera que le bassiste de Brooklyn n’est autre que Daryl Jennifer, membre de Bad Brains (son interview à lire sur Beastiemania).

Three Bad Jewish Brothers

Nous terminerons cette liste hétéroclite par le projet le plus étrange, mais aussi le plus mystérieux. Avec l’aide du photographe Josh Cheuse et Kio Turner, les Beastie Boys montent en 1985 un sketch parodiant Run DMC, dont les membres deviennent Funky Ismael ou Grand Master Jew. Malheureusement il ne reste, à ma connaissance, aucun document sur cette blague. Tout juste puis je vous conseiller de regarder ce petit documentaire sur le travail de Josh Cheuse ou de lire cet article publié sur Living Proof Magazine.

Les remixes ou le Big Bang permanent

Non content d’être farcie d’univers parallèles, la galaxie Beastie Boys est également sujette à la recréation perpétuelle. Qu’elle soit du fait des Beastie eux-mêmes ou de quelqu’autre démiurge.

Remixes internes

Je passe vite fait sur la première catégorie, en vous conseillant de vous procurez leur album Root Down, pas dégueu du tout. Quant à ceux qui ne possèdent aucun album des Beastie Boys, c’est le moment de vous les procurer : de nouvelles éditions, avec remixes et morceaux rares, sont en effet disponibles actuellement sur leur site officiel.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Remixes externes

Attaquons nous donc plutôt aux remixes d’élements extérieurs avec, pour commencer, Night of The Leaving Beastie. Le projet est né du site Beastie Mixes suite à un concours special Halloween. Le mélange entre la musique des Beastie et le film de Romero, Night of The Living Dead (alias La Nuit des Morts-vivants dans nos contrées ) est vraiment réussi, certains remixes arrivant à égaler les originaux. En particulier Crawlspace de DJ Fatty Ratty ou celui de Bassdriver qui suit :

Et j’oubliais, la compilation se télécharge ici.

Continuons avec l’album Still Ill, remixes et raretés (dont un super morceau, Spam, avec Adrock, Mike D et Milk Dee) compilés par Dr Numbers (qui a réalisé le même travail sur Eminemmais bon courage pour vous le procurer légalement). Du très bon là aussi et, si mon amour des zombies ne me troublait pas mon jugement, cette compilation aurait figuré en première place sur la liste.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

L’album s’avère assez difficile à trouver mais vous pouvez vous le procurez en mp3 sur le site Soundbox pour moins de 4 dollars. C’est donné.

Autre curiosité, la rencontre des Beatles et des Beastie sous la conduite de DJ BC. Deux albums, Let it Beast et DJ BC presents The Beastles, ont été réalisés mais ne semblent pas commercialisés. Vous pouvez malgré tout en écouter quelques morceaux sur Youtube. Cela reste du mashup (combinaison de deux morceaux) assez simple, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais c’est toujours amusant de voir deux univers se percuter .

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Et pour conclure sur les remixes, l’un des derniers albums de remixes (téléchargeable gratuitement) que je viens de trouver : Doublecheck Your Head de Max Tannone. Ce dernier a également réalisé d’autres remixes (Jay-Z combiné à Radiohead ou Mos Def à la sauce dub). Je n’ai pas encore eu le temps d’écouter en entier celui des Beastie mais les premiers morceaux étaient prometteurs.

Les Beastie Boys et les arts

Réduire les Beastie Boys à la musique serait incorrect, tant les ponts vers les autres arts sont nombreux. Tour d’horizon rapide.

Art graphique

J’ai assez parlé de la photo via Friedman mais allez quand même faire un tour sur la page de Life qui consacre un diaporama aux Beastie Boys. Je vous conseillerai donc d’aller plutôt faire un tour, histoire de changer, sur le site Beastiemania qui propose une collection énorme de stickers et flyers ainsi que des affiches de concerts.

Je souhaitais également vous parler d’une exposition qui a été consacrée aux Beastie Boys par la Galerie 1988 en Californie, mais il ne reste malheureusement quasiment plus aucune image visible de l’exposition (quelques unes ici quand même). J’en ai qui trainent dans ma collection d’images, j’essaierai de vous retrouver ca bientôt. Edit : J’ai retrouvé un article qui présente la collection de Galerie 1988 et vous pouvez également retrouver d’autres photos sur ma galerie Flickr.

Cinéma

Ceux qui ont réussi à survivre aux trois derniers épisodes de ce guide ont déja pu constater le gout des Beastie Boys pour le cinéma, notamment dans les clips. Du polar 70’s (Sabotage), du Kaiju eiga (Intergalactic), de l’hommage au Danger : Diabolik ! de Mario Bava (Body Movin), il y en a pour tous les goûts.

Cette passion du cinématographe est particulièrement le cas d’Adam Yauch. Je vous renvoie à ce propos au reportage de Tracks de 2009 cité plus haut pour le détail mais, actualité oblige, mentionnons le documentaire Radiant Child consacré au peintre Jean-Michel Basquiat, produit par Adam Yauch et réalisé par Tamra Davis, l’épouse de Mike D.

Enfin, comment pourrais terminer cette partie consacrée au septième art sans parler de l’utilisation du morceau No Sleep Till Brooklyn dans Out for Justice (Justice Sauvage par chez nous) de John Flynn !

Ecouter du Beastie tout en regardant Steven “Saumon Agile” Seagal (alors au top de sa forme) casser des bras et poursuivre William Forsythe en mode berzerk : une certaine idée du bonheur.

Le rire

Une partie qui aurait pu figurer dès le début du guide, à savoir l’influence des humoristes chez les Beastie Boys. Tout le monde connait désormais leur coté irrévérencieux et absurde mais on le comprend mieux quand on s’attarde sur leurs comiques préférés (et à ce titre je remercie encore Casio Hardcore pour son travail qui m’a bien aidé). Edit : Une inspiration que l’on retrouve dans le clip Fight for Your Right Revisited, avec la présence de Jack Black, Elijah Wood, Seth Rogen, Will Ferrell ou John C. Reilly

On retrouve en effet à plusieurs reprises des extraits de sketches dans les morceaux des Beastie Boys, en particulier Cheech and Chong, Steve Martin ou Richard Pryor. Des noms pas forcement connus dans nos contrées et c’est bien dommage.

Pur film de stoners, Up in Smoke/Faut trouver le joint est loin d’être une grande comédie mais les personnages de losers enfumés interpretés par Cheech Marin et Tommy Chong nous offrent des moments hilarants et devenus cultes dans la jeunesse américaine. On retrouve d’ailleurs des clins d’oeil au duo chez Cypress Hill ou, plus récemment, dans Machete, de Robert Rodriguez, avec l’apparition de Cheech Marin dans le rôle d’un curé .

Autre comique relativement peu connu en France avec Steve Martin, mais la c’est plus regrettable. Enquillant depuis les années 90 des films oubliables (comme les remakes de la Panthère Rose) ,  Steve Martin est peut-être ce qui se fait du plus proche de l’esprit Beastie Boys. A savoir du décalage, de l’improvisation et une folie en continu.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Attention, le son n’est pas génial

Et pour l’apprécier à sa juste mesure, trois films à voir absolument (en VO) : Un vrai schnock (The Jerk) et L’Homme aux deux cerveaux (The Man with Two Brains) de Carl Reiner et Le plus escroc des deux (Dirty Rotten Scoundrels) de Frank Oz avec Michael Caine.

Concluons sur LE comique noir américain : Richard Pryor. Une tchatche de dingue et une inspiration essentielle pour des types comme Eddie Murphy, Chris Rock, David Chapelle ou Robin Williams. Si sa carrière au cinéma avait bien débuté (collaborations avec Mel Brooks et Gene Wilder, comme sur Le Shériff est en prison), ses propos qui n’épargnent personne (à l’image d’un autre grand comique, Lenny Bruce) lui fermeront beaucoup de portes.

Ceci, conjugué à des problèmes de drogue, l’éclipsera de l’affiche au profit d’Eddie Murphy. Je vous conseille malgré tout de regarder Comment claquer un million de dollars par jour qui, bien qu’inoffensif par rapport à ce qu’il faisait sur scène, reste un film amusant et à l’idée de base originale. A voir également, un documentaire qui vous éclairera sur l’importance de Richard Pryor et des autres humoristes afro-américains : Why we laugh, Black Comedians on Black Comedy.

Pour aller plus loin

Articles et reportages

Commençons par les ressources disponibles en français qui sont, somme toute, relativement peu nombreuses au regard du succès du groupe. Si vous vous êtes perdus dans mon guide galactique et accessoirement bordélique, vous pouvez lire, en dehors de l’habituelle fiche Wikipedia, un article de Vincent sur le site Musity ou celui de MC23 sur Hip Hop Core. Deux articles sous forme chronologique sans fioritures et bien écrits.
Je vous conseille sinon l’article de RabbitInYourHeadlights sur Indie Rock Mag qui aborde le groupe sous un angle original, celui du mash-up.

Heureusement qu’Arte est là sinon, avec un article de Paul Rambali dispo sur arte.tv, adaptation internet du reportage diffusé en 2009 sur la très bonne émission Tracks. Et toujours pour parler de Tracks, l’émission avait également diffusé un reportage en 2007, à l’occasion de ses 10 ans, visible (et un grand merci au passage à Unofficial Website Tracks qui a archivé une partie des reportages) juste en dessous :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Pour les articles en anglais, j’avoue avoir un peu la flemme de vous faire un listing, surtout que nous y reviendrons un peu plus bas. A noter quand même un article de Noel Dix sur Exclaim, chronologique et exhaustif,  et un papier de Jonah Weiner qui liste une série d’anecdotes sur les Beastie.

Ressources

Je ne vous ferai pas l’affront de vous mentionner le site officiel des Beastie Boys… Enfin si après tout, mais juste pour vous conseiller de suivre les petites vidéos et commentaires d’Adrock et Mike D et d’aller faire un tour sur leur forum.

Fuyez Beastieboysremixes qui semble avoir rendu l’âme mais ruez vous sur deux sites indispensables : Beastiemania et Beastiemixes. Le premier est juste impressionnant en terme d’informations et me fut d’une grande aide pour réaliser ce guide. Le deuxième met quant à lui l’accent sur l’un des grands atouts des Beastie : la facilité avec laquelle il est permis de remixer, récréer à partir de leurs morceaux.

A ce propos, la section bootleg mérite à elle seule le détour. Outre des albums spéciaux et des raretés, vous pourrez y trouver les compilations, réalisées par Casio Hardcore ( son blog ici), avec l’ensemble des samples utilisés par les Beastie Boys sur chacun de leurs albums.

Un travail d’une patience incroyable qui prouve deux choses. La première c’est que l’on trouve toujours quelqu’un de plus barré que soi dans une passion. Et la deuxième c’est l’immense culture musicale des Beastie. Outre leur définitif Paul’s Boutique (plus d’une centaine de morceaux samplés – pour le détail c’est ici), le groupe est capable d’utiliser tout ce qui leur passe sous la main, de Black Sabbath à Grand Funk Railroad, ou de Johnny Cash à Africaa Bambaatta.

Bref, si vous voulez découvrir ou rédécouvrir la musique, ces compilations sont indispensables.

Pour l’actualité du groupe, vous pouvez bien entendu suivre le site officiel mais ajoutez à vos lectures Mic to Mic. Le rythme de parution est assez calme mais c’est toujours intéressant. A signaler de plus la galerie photo du site qui contient des pépites, dont pas mal de photos de Glen Friedman.

Enfin terminons par deux sites originaux : Beastie Boys Annoted qui nous éclaire sur les paroles de quelques chansons et ce FAQ qui répondra à vos principales interrogations sur le groupe.


Photomontage à partir des images : AttributionShare Alike stallio et AttributionNoncommercial ewitch

Article initialement publié en 2 parties sur Centrifugue

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Balade dans la galaxie Beastie Boys http://owni.fr/2011/05/11/balade-dans-la-galaxie-beastie-boys/ http://owni.fr/2011/05/11/balade-dans-la-galaxie-beastie-boys/#comments Wed, 11 May 2011 17:26:52 +0000 Gwen Boul http://owni.fr/?p=31778 Hot Sauce Committee part 2, le nouvel album des Beastie Boys, est enfin sorti. Le groupe avait plusieurs fois reporté la sortie de l’album. Après une sortie déjà décalée en 2009 pour cause de Crabe qui s’invitait dans la gorge d’Adam Yauch, alias MCA, le groupe refaisait le coup en 2010. « Pas avant 2011 les amis ! ». Promesse finalement tenue avec un disque qui réjouit les fans. C’est l’occasion pour OWNImusic de republier la petite balade dans la galaxie Beastie Boys, balade guidée par Gwen de Centrifugue. Un univers gigantesque, aux astres multiples et empli d’univers parallèles. Décollage.

Les grands champs gravitationnels

Débutons notre périple cosmique par ceux qui ont modelé cette galaxie : les inspirateurs et les producteurs.

Lee Scratch Perry

Le producteur incontournable dans l’histoire du reagge et du dub. Celui-ci fit une apparition remarquée sur Hello Nasty avec le morceau Dr Lee PhD. Une association débutée lors d’une première partie des Beastie assurée par Lee Perry, à l’occasion d’une tournée au Japon en 1996. Mais l’influence est plus ancienne et remonte à l’EP Cooky Puss en 1983, qui comportait les morceaux dub-reggae Beastie Revolution et Bonus Batter Edit : et l’on retrouve également un sample de Dub Revolution sur Ill Communication. Une référence évidente aux B-sides, ces reprises instrumentales créées par Lee Perry et qui donneront naissance au dub.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Rick Rubin

« Le plus grand producteur de ces 20 dernières années » pour Corey Moss sur le site de MTV. Lister le nombre de groupes qui ont travaillé avec lui est une gageure (On citera rapidement Slayer, Metallica, LL Cool J et Public Enemy pour la forme). Mais son influence sur les Beastie est indéniable. C’est en effet rien moins que le producteur et le coauteur de Licensed to Ill en 1986.

Licensed to Ill. Premier album (LP) des Beastie Boys. Premier album de rap à entrer dans le classement Billboard 200. Vendu à plus de 9 millions d’exemplaires. Décollage immédiat vers la célébrité.

Si l’album nous balance des bombes hip-hop, le fan de metal qu’est Rick Rubin donne aux Beastie Boys l’occasion de nous délivrer Fight for Your Right to Party et No sleep till Brooklyn, avec le solo furieux de Kerry King, guitariste de Slayer. Deux morceaux de rap-metal qui n’ont pas pris une ride après plus de 20 ans.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les Dust Brothers

En 1988, la rupture avec Dej Jam, le label créé par Rick Rubin , est consommée. En cause des problèmes de royalties mais également de tempérament. Car la lourdeur musicale du bonhomme déteint un peu sur son caractère. Et les Beastie, passés maitres en conneries diverses et variées, n’ont pas l’intention de devenir juste cons.

Direction donc Los Angeles où ils rencontrent les Dust Brothers. Pas forcement connus du grand public, ils ont pourtant lancé la carrière de Beck (L’album Odelay et son single Loser, c’est eux) et ont composé la BO de Fight Club. Mais dans le coin de galaxie qui nous intéresse, ils sont à l’origine d’un des chefs-d’oeuvre des Beastie (et même pour le fan transi que je suis, le mot n’est pas usurpé) : Paul’s Boutique.

Les samples incalculables qui composent l’album étaient destinés à l’origine à leur usage personnel. Mais les Dust Brothers ont eut le bon goût de laisser les Beastie poser leur voix et leurs instruments dessus (Et problablement divers produits au passage…). Grand bien leur en a pris.

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La scène hardcore

Cela va finir par devenir une antienne sur ce blog mais il est toujours bon de rappeler que nos trois rappeurs de New York ont commencé par du punk-hardcore bien énervé. Comme nous l’avions vu ailleurs, les rastas furieux de Bad Brains, virés en 79 de Washington DC, y ont changé la face de la scène hardcore naissante.

Et celle du bassiste Adam Yauch, futur tiers des Beastie Boys, qui ira les voir jouer plus de 50 fois, comme il le confiait en 1994 dans le magazine Guitar World. Et outre les initiales communes du groupe en guise d’hommage, cette influence s’est manifestée à plusieurs reprises. Brouillés, les membres de Bad Brains se reformeront ainsi en 1995, à l’occasion d’une tournée des Beastie Boys . Et Yauch produira Build a Nation en 2007, leur dernier album en date. Edit : Rajoutons enfin l’utilisation par les Beastie de samples de The Big Take Over et Supertouch / Shift It sur, respectivement, Pass The Mic et The Maestro.
Deux autres groupes à citer également : Black Flag (vu ici ou ), autre grosse influence d’Adam Yauch, et Reagan Youth , groupe new yorkais ayant débuté en même temps qu’eux.

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Les étoiles filantes

Des passages souvent fugaces. Mais ils ont tous permis à la galaxie Beastie d’entrer en expansion.

Madonna

Ca fait un peu étrange de voir ce nom écrit par ici. Moi même je m’en étonne. Pourtant en 1985, le groupe enregistre le single She’s on it avec le tout jeune Rick Rubin. Un carton qui les amène sur la tournée Like a Virgin. Si l’on en garde peu de choses à part une photo (voir plus haut), la légende voudrait qu’un des Beastie y soit passé avec la Madonne dans un placard… Ah, la jeunesse.

Kim Gordon

Restons chez les filles avec la bassiste de Sonic Youth. Outre le fait que Mike D lui ait donné un coup de pouce pour lancer un magasin de vêtements (X large), celle-ci fera une apparition pour un morceau lors de la tournée Tibetan Freedom. De quoi faire lever le sourcil des fans de scène indé.

Spike Jonze

Canonball des Breeders, Electrolite de REM, Da Funk de Daft Punk, c’est lui. Un sympathique CV. Et de la même manière que Rick Rubin, il va offrir parmi les meilleurs clips des Beastie. Sabotage en tête bien sûr, mais n’oublions pas Sure shot (Le morceau qui a fait découvrir le groupe à votre serviteur).
Beastie Boys – Sure Shot

Fatboy Slim

1998. Sortie d’Hello Nasty. Une incroyable variété de styles musicaux s’y entremêlent. Reggae, ballade, easy listening, electro et hip hop. De quoi en décontenancer certains. C’est la même année que sort You’ve Come a Long Way Baby, l’album qui va lancer la carrière de Fatboy Slim auprès du grand public. Les deux entités se rencontrent et accouchent d’un remix de Body Movin, si apprécié par le trio qu’il remplacera l’original pour le clip vidéo

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Q-Tip

On terminera cette section par une autre collaboration unique. Celle de Q Tip du groupe Tribe Called Quest sur le morceau Get it Together, en 1994. Outre la qualité évidente de la chanson, elle permet aux Beastie de rester, malgré leurs succès, profondement ancrés dans la culture hip hop.

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Les satellites

Adam Yauch, Mike D et Adrock, ces trois planètes massives ne doivent pas occulter les satellites, d’apparence certes plus réduite, mais tout aussi majestueux.

Eric Bobo

Sans Eric Bobo, pas de percus sur Ill Communication et Hello Nasty. Ca sonnerait tout de suite moins bien. Il faut dire qu’avec un père à l’origine du latin jazz et pote à Tito Puente, cela aide pour apprendre la musique. Pour plus d’infos je vous conseille d’allez faire un tour sur le site Latin Rapper pour y lire une interview du monsieur.

Après avoir gravité autour des Beastie, Eric Bobo changera d’orbite dans les années 90 pour se rejoindre Cypress Hill. Sympathique coin de l’univers au demeurant.

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Alfredo Ortiz

Remplaçant Eric Bobo aux percus, Alfredo Ortiz est du genre astre itinérant. Pour avoir un aperçu de ses déplacements, direction l’article publié sur l’excellent site Mic to Mic. On rajoutera pour l’anecdote que le sieur Ortiz offre ses talents de percussionniste à Tenacious D (autre plus grand groupe du monde, mais dans la catégorie rock) sur leur album éponyme.

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Mario Caldato Jr

Si Paul’s Boutique est si génial c’est, comme nous l’avons vu dans le post précédent, grâce aux Dust Brothers. Mais également à cet homme, qui opéra en tant qu’ingénieur du son.

En plus de jouer du clavier et des percus dans les groupes Soul Stick, Wake, Phaze et Phaze II, de produire ou d’offrir ses oreilles aiguisées à moults artistes, le bonhomme aura également le temps de produire l’album Hello Nasty et de s’assurer de la qualité du son lors des tournées des Beastie. La légende urbaine voudrait que cet homme trouve le temps de dormir. Peu crédible.

Deux liens à conseiller : une interview (format PDF) en provenance du site Make Shift Studio et une autre lisible sur le site Sound and Colours.

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Money Mark

Le satellite qui se retrouve là un peu par hasard. Money Mark, alias Mark Ramos Nishita, fut en effet répéré par ses dons de charpentier, alors que les Beastie Boys résidaient au G-Spot, leur QG à Los Angeles. Aussi doué avec le bois qu’avec les touches de piano, et accessoirement ami de Mario Caldato, il collaborera aux albums Check Your Head et Ill Communication.

Assez discret, vous le connaissez certainement pour un autre morceau :

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Et oui, le clavier au début, c’est lui.

Money Mark, en plus de jouer dans le Omar Rodriguez Lopez Quintet (projet du guitariste de Mars Volta) et dans Banyan (groupe de Stephen Perkins – Jane’s Addiction, Porno for Pyros-), nous pond de temps à autres des albums en solo. Ambiances naïves et confortables au programme, mais aussi morceaux délicieusement groovy. Votre serviteur n’a point eu le temps d’écouter l’ensemble de son oeuvre, mais l’album Change is Coming est hautement recommandable.

mmandable.

- Biz Markie

Biz Markie

Un astre resté un peu trop dans l’ombre. Débutant dans les années 80 comme beatboxer (à voir à ce propos un extrait avec Roxanne Chanté en 1986), Biz Markie, doté d’un humour ravageur, va collaborer à plusieurs reprises avec les Beastie Boys (sur les albums Check Your Head, Ill Communication et Hello Nasty) et même se fendre d’une reprise anthologique de Benny and the Jets d’Elton John (disponible sur la compilation The Sounds of Science) :

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Repéré en 1989 grâce à son tube Just a Friend, sa carrière solo ne décollera pourtant pas. Biz Markie s’est en effet retrouvé au coeur d’un des grands procès qui a modifié la scène hip-hop, celui des samples. Lors de la sortie en 1991 chez Warner de son album I Need a Haircut, le musicien folk Gilbert O’Sullivan décide de poursuivre le label pour avoir utilisé sans autorisation un sample de sa chanson Alone Again (Naturally).

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Suite à ce procès, l’album de Biz Markie sera retiré de la vente. Et les maisons de production devront clarifier légalement, auprès de leurs créateurs originaux, l’utilisation de chaque sample. Ce que fera avec humour Biz Markie avec son album suivant, All samples cleared !. Mais sa carrière musicale en solo est définitivement amochée.

Heureusement celui-ci continue sa route, notamment à la télévision dans l’émission In Living Color des frères Wayans (où Jim Carrey fit ses premiers pas télévisuels). On le retrouvera également en animateur d’une radio hip-hop dans le jeu GTA San Andreas, et il se fendra même d’un morceau avec DJ Yoda sur l’album The Amazing Adventures of DJ Yoda, Breakfast Cereal.

Edit : le morceau n’est plus dispo sur Youtube mais vous pouvez l’écouter sur Deezer

Les anneaux en vinyle

Que seraient trois MC sans leur DJ ? Ou plutot leurs DJs. Premier en date, le producteur Rick Rubin qui officiera sur la tournée avec Madonna. Il sera suivi de Dr Dre (à ne pas confondre avec le fondateur de Death Row Records et acolyte entre autres d’Eminem) Edit : Vous pouvez trouver des mixtapes de Dr Dre (au vu des morceaux, je pense qu’il s’agit du MC des Beastie) sur le blog Tha Original Mixtapes & Dj’s. Peu connu du public, Dr Dre sera pourtant, via son émission consacrée au rap sur MTV, pour beaucoup dans la reconnaissance des Beastie Boys.

Deux DJs sortent malgré tout du lot : DJ Hurricane et Mix Master Mike. Le premier a débuté dans le sillage de Run DMC. Et c’est lors d’une tournée commune en 1986, le Raising Hell, que DJ Hurricane rejoint les Beastie Boys, en remplacement de Dr Dre, lassé de la vie sur la route.

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Hurricane travaillera avec les Beastie jusqu’en 1997 et la venue du seul et unique : Mix Master Mike. Trustant les titres de champions du monde des DJ avec son comparse Qbert, tout amateur des Beastie connait désormais la drolatique intro du clip Three MC and one DJ. Et une seule conclusion possible : ce mec est brillant. Et innovateur (En plus d’avoir Will Ferrell pour faire son intro… Y en a qui cumulent, j’vous dis).

Pour ceux qui en douteraient, réécoutez Hello Nasty (cf l’intro à la pédale wa wa sur la version album de Three MC ’s and one DJ) et To the 5 Boroughs. Mais je vous conseille également de vous pencher sur son travail solo, en particulier l’EP Eye of the Cyklops.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Et pour tous les amoureux des DJs, un documentaire à voir : Scratch (Edit : ou vous pouvez regardez quelques vidéos ici )

Glen Friedman, l’astronome

Nous en avions parlé vite fait ici, aussi je serai bref. Juste pour rappeler que la collaboration entre Friedman et les Beastie remonte aux tous premiers albums publiés chez Def Jam et qu’il est à l’origine d’un paquet de photos mythiques du groupe, dont la plus connue est peut-être celle de Check Your Head, et son noir et blanc classieux.

Run DMC, la planète jumelle

Si l’on se doit de citer Public Enemy dans ce papier (via Party for Your Right to Fight, leur clin d’oeil à Fight for Your Right to Party des Beastie), les liaisons les plus fortes demeurent celles avec Run DMC. Nous les avions déja croisés dans le post précédent, mais comme une piqûre de rappel fait toujours du bien :
Run DMC – It’s Tricky

Run DMC sera souvent cité comme pendant afro-américain des Beastie. Quitte à parfois s’en servir pour rabaisser les Beastie Boys, qualifiés à leurs débuts de pâle copie. La question ne se posait pourtant pas pour les deux groupes. Tournée commune, même DJ, même croisement entre metal et rap (avec le célèbre Walk this Way en duo avec Aerosmith). La chanson Slow and Low de Beastie était de plus à l’origine un morceau de Run DMC. Et pour achever de vous convaincre, autant regarder ces extraits :

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Allez, remuez bien votre popotin avec tout ca. Et rendez-vous demain, direction les mondes parallèles !


Article publié initialement sur Centrifugue en 2 parties

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Découvrez “Oh Chéri Chéri” by ROBI http://owni.fr/2011/05/09/decouvrez-oh-cheri-cheri-by-robi/ http://owni.fr/2011/05/09/decouvrez-oh-cheri-cheri-by-robi/#comments Mon, 09 May 2011 17:07:13 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=31752 Chloé (dite ROBI), est une femme fragile d’apparence mais qui cache une nature forte, ROBI s’assume et elle assure. Son style, nous le décrirons comme de la new wave “enchantée“, des distorsions étranges mélangées au son apaisant d’un triangle, un bpm (battement par minute) proche de celui d’une comptine, le tout accompagnant la voix sensuelle de Chloé qui vient trahir une sensibilité à fleur de peau et une vie emplie d’histoires.

Ayant grandi en terre africaine (Sénégal, Nigeria), puis à la Réunion et en Nouvelle Calédonie, c’est avec la discothèque de ses parents et de la chanson française plein la maison qu’elle a connu ses premières notes, et avec une pointe de “black music” qu’elle apprend le groove.

Peu de temps après son arrivée en métropole elle s’essaye avec un premier album autoproduit qui lui servira à asseoir sa confiance, et confirmera son désir ardent d’écrire et de chanter. Plusieurs rencontres musicales s’ensuivent, dont une longue collaboration avec Laurent Madiot et David Têtard, mais c’est quelques années après qu’elle s’autorise à aller au bout de ses rêves en mélangeant chanson française, trip hop et rock indépendant. C’est auprès de Jeff Hallam, compositeur d’origine américaine, qu’elle trouvera une oreille attentive et une sensibilité musicale toute anglo-saxonne, qui permettront à ses textes de s’épanouir et à son univers de se concrétiser.

C’est un nouveau projet musical que la chanteuse Chloé Robineau a lancé via le net il y a quelques semaines. Co-réalisé avec l’américain Jeff Hallam, un premier EP sortira en octobre 2011. Six titres Sensuels, entêtants, rugueux, envolés, rêveurs, curieux, qui nous emmènent dans le voyage de ROBI pour lesquels Portishead, Sparklehorse, John Parish, les Pixies, PJ Harvey ou encore Dominique A ont servi de muse à l’artiste.

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Robi et Jeff Hallam ont cherché, écrit, et enregistré dans la plus grande discrétion, et ce n’est qu’aujourd’hui qu’ils laissent parvenir jusqu’à nous leur travail. Chloé, mûre et assurée cette fois-ci, a refusé de faire écouter son album et d’utiliser d’éventuelles critiques pour parfaire ses travaux. Chloé et Jeff ont écrit puis enregistré. Elle a aimé. Ils ont publié les titres sur Internet et quelques semaines après, elle est toujours satisfaite par ce procédé qui lui évite des remises en questions sans fin.

Lorsqu’on lui pose la question de la stratégie, ROBI rétorque que sa stratégie à elle, c’est avant tout de produire une musique qui lui ressemble, et dont elle soit fière. La sortie de ce premier EP, qui devrait être suivi d’une autre quelques mois plus tard, est prévue pour octobre 2011.


L’idée de signer dans une grande maison de disque ne lui paraît pas essentielle, même si elle n’y est pas fermée. Ce qui lui importe, c’est de travailler avec des gens qui comprennent et adhèrent à son concept artistique, et puisqu’Internet permet de commencer d’exister par ses propres moyens, les concessions artistiques ne sont plus nécessaires et elle compte bien en profiter. Néanmoins elle s’est attaché les service d’un attaché de presse de renom et de qualité pour promouvoir son travail, et est aujourd’hui à la recherche d’un tourneur, maintenant que ses premières dates de concert vont commencer.

Internet lui est bien utile certes, mais ROBI choisit d’être concise et se crée trois profils seulement, qui selon elle représentent le minimum et sont les plus effectifs pour ne pas y passer non plus l’essentiel de son temps : Noomiz, Myspace et Facebook. Et peut être un profil BandCamp dans le futur. Ces comptes lui suffisent pour évaluer le potentiel de son projet, communiquer, exister et être visible.

ROBI, selon nous, détient quelques chose de plus que les autres. Elle bénéficie de certains atouts qui, si elle sait les optimiser peuvent la porter loin. Elle séduit déjà des acteurs majeurs de la scène française et donnera sa première représentation aux côtés de JP Nataf, Bertrand Belin, Alexandre Varlet, Arlt, Wladimir Anselme et Gerg Gilg (ROBI sur scène à 20h30) à l’International, dimanche 15 Mai et les 20 & 21 mai au Badamier (La Réunion) dans le cadre de “nouvelle voie de la chanson française”.

Nous avons hâte de voir cet petit bout de sensation évoluer et gagner l’adhésion des publics. Affaire à suivre…

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Crédit photo tous droits réservés : Frank Loriou

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Explication de clip: “La Banane” de Katerine http://owni.fr/2011/05/06/explication-de-clip-la-banane-de-katerine/ http://owni.fr/2011/05/06/explication-de-clip-la-banane-de-katerine/#comments Fri, 06 May 2011 13:34:51 +0000 Chroniclip http://owni.fr/?p=31744 Clara Beaudoux et Delphine Osmont, de Chronoclip, proposent au réalisateur d’un clip d’expliquer son travail. Voix off sur le clip, il explique ses choix, raconte les dessous de certaines scènes et donne des précisions sur le budget ou le matos. Sorte de making-of augmenté, OWNIMusic se devait de vous présenter le dernier opus de la série, et vous invite à retrouver les anciens épisodes.

Gaetan Chataigner est réalisateur et musicien. Il est originaire, comme Katerine, de Vendée. Tous deux se sont connus à la fac d’arts plastiques de Rennes, et travaillent ensemble depuis longtemps.

Ce clip de “La banane” a été tourné en juin 2010 en Bretagne. Il fait partie des 12 clips tournés en 2010 pour l’album intitulé “Philippe Katerine”, sorti en septembre 2010.

Mais pourquoi seulement 12 alors que l’album compte 24 titres ? “Autant aller jusqu’au bout” se sont-ils finalement dit, et ressortent donc 12 autres clips en 2011.

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Crédit Photo FlickR by-sa Stéfan

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Découvrez Give Me Your Live (Ptits Pilous Remix) by Skip The Use http://owni.fr/2011/05/02/decouvrez-give-me-your-live-ptits-pilous-remix-by-skip-the-use/ http://owni.fr/2011/05/02/decouvrez-give-me-your-live-ptits-pilous-remix-by-skip-the-use/#comments Mon, 02 May 2011 13:28:53 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31673 Skip The Use, c’est l’histoire de cinq lillois qui ont décidé de faire bouger les foules. Emmené par l’explosif Mat Bastard, qui n’est pas sans rappeler un certain Kele (frontman du groupe anglais Bloc Party), le quintette vient de terminer l’enregistrement de son second album à sortir en septembre prochain.

Son premier album, le groupe l’a autoproduit, se faisant par la suite remarquer sur scène, où le disque l’a emmené pour plus de 150 dates. Entre les premières parties (Mademoiselle K, Rage Against The Machine, Trust, Mark Ronson…) et de nombreux festivals prestigieux (Printemps de Bourges, Garorock, Solidays, Sziget, Main Square…) le groupe s’est forgé une forte identité scénique qui marque durablement les esprits. Impression confirmée il y a quelques semaines, quand le groupe a convié quelques invités à écouter en live une sélection de nouveaux titres dans un studio du onzième arrondissement parisien. Pour les novices de Skip The Use, la claque a été totale, tant l’énergie déployée par chacun des membres de la formation, et surtout chaque chanson, tubesque et explosive à souhait, étaient évidentes.

Pour leur second opus, Mat et sa bande ont signé sur un gros label, Polydor. Un joli coup qui ne semble pas les effrayer outre mesure : “La transition s’est faite assez facilement, on a un lourd passé indé et parfois il nous faut accorder nos violons. On est tombés sur une équipe assez cool et rock ‘n’roll donc on parvient jusqu’ici a toujours trouver un terrain d’entente. L’avantage c’est qu’on a pu faire le disque qu’on voulait et comme on le voulait, le projet n’a pas perdu de sa fougue ni de son petit côté trash“.

L’album, enregistré entre leurs studios respectifs, celui du label, le célèbre studio ICP à Bruxelles et même Bristol pour le mixage, s’annonce comme l’un des plus intéressants du second semestre, avec un son électro-rock puissant et des titres aussi efficaces qu’électrisants. Le premier single choisi pour le présenter s’intitule Give Me Your Life, et résume parfaitement l’impression que l’on ressent à l’écoute de cet opus : ce groupe ne resemble à aucun autre.

Nous vous proposons de découvrir ce single via un remix des Ptits Pilous, qui sans altérer la chanson originale, lui offrent un traitement résolument dancefloor auquel peu sauront résister. Si vous étiez passé à côté des débuts de Skip The Use, il est grand temps de rattraper le temps perdu et de rejoindre le train (à grande vitesse) de ce groupe qui devrait marquer 2011.

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