Un lipdub, ou clip de promotion est une vidéo réalisée en play-back et en plan-séquence par des collègues d’un milieu professionnel, généralement destiné à une diffusion sur Internet ou d’autres réseaux.
Si l’on utilise, par exemple, une chanson diffusée dans le commerce sous la forme d’un CD, il sera nécessaire d’obtenir des droits auprès de l’auteur de la musique et de l’auteur des paroles, voire auprès de l’arrangeur si l’arrangement s’avère lui aussi original. Il faudra également l’autorisation du producteur du CD de l’enregistrement utilisé (ne pas se tromper de version de la chanson) et celle de l’interprète qui bénéficient tous deux de droits voisins.
Une autorisation au titre du droit moral pourrait être envisagée, l’interprétation étant susceptible de porter atteinte à l’intégrité de l’œuvre lorsqu’elle est déformée par une mauvaise exécution, par une modification des paroles (ce qui sera sans doute simple à prouver, … à moins de démontrer que l’on est dans le registre de l’humour, la parodie étant une exception au droit d’auteur, et dans ce cas plus besoin de l’accord du parolier !), ou tout simplement pour avoir été utilisée à des fins non désirées. A cet effet, avant toute diffusion, il sera opportun de contacter les auteurs et les interprètes, voire leurs ayants droits si ceux-ci sont décédés.
C’est ce qui permettra d’exploiter l’œuvre musicale dans un cadre collectif sur internet, lors de divers évènements institutionnels, mais aussi sur l’intranet de l’entreprise, en n’oubliant pas de mentionner les auteurs dans les crédits.
Pour une diffusion sur Internet ou intranet, c’est la société de gestion collective Sesam qui sera votre interlocuteur. Comme Sesam ne représente, via la Sacem, que les auteurs, il faudra également contacter le producteur qui vous accordera souvent – mais pas toujours –l’autorisation des interprètes. Les auteurs peuvent – cas rare mais à envisager – n’être pas membres de la Sacem. Dans ce cas, il vous appartient de les retrouver.
Mais Sesam n’accorde pas le droit de télécharger l’enregistrement. Si vous souhaitez octroyer cet usage, il faudra contacter en outre la Sacem et le producteur.
En revanche, si le lipdub est diffusé lors d’une manifestation (assemblée générale, journée portes ouvertes, …), l’accord de la Sacem est suffisant car, dans ce cas, cette société de gestion collective représente également les sociétés de gestion collective de producteurs et d’interprètes. Si ce n’est que les auteurs et les interprètes doivent être directement contactés au titre du droit moral. Et oui !
Lorsque la vidéo est réalisée avec l’aide d’une agence de communication, il faut régler par contrat outre la question de la prestation, celle des droits et, au titre du droit à l’image, il est prudent d’obtenir l’autorisation de ses collègues ou personnes apparaissant sur le clip. On ajoutera qu’il faut éviter de filmer des lieux protégés par le droit d’auteur et des lieux privés sans autorisation expresse, ou encore d’adopter des chorégraphies toujours sous droit, comme celles réalisées par Michael Jackson, pourtant si tentantes.
En cas d’infraction, une notification sera faite aux plateformes hébergeant votre vidéo qui ne s’embarrasseront pas de vérifier leur licéité, et supprimeront votre clip supposé contrefaisant ((La Sacem qui avait déjà négocié avec Dailymotion, a conclu un accord avec YouTube le 30 septembre 2010. Depuis le 1er octobre 2010, la mise en ligne sur YouTube permet de se passer de l’autorisation de la Sacem, mais pas de celle des producteurs de CD ni des artistes-interprètes que cette société ne représente pas (encore) ou portant atteinte à la vie privée, à charge pour vous de présenter les accords obtenus, dans une notification de contestation. Rappelons qu’une contrefaçon est passible d’une peine allant jusqu’à 300 000 euros d’amende et trois ans de prison. Mais rassurez-vous ! Avant tout procès, il peut y avoir négociation.
En imaginant que vous-même ou l’un de vos collègues composiez la musique et les paroles, les arrangiez, créiez le scénario, procédiez à l’enregistrement et à son montage (au risque d’être moins percutant), et en cédiez expressément les droits à votre employeur. Vous pouvez aussi utiliser des chansons proposées sous une licence Creative Commons, lorsque la licence autorise un usage commercial et la création d’une œuvre dérivée, faute de quoi il faudra négocier auprès de l’ayant droit de la musique et des paroles pour réaliser votre lipdub qui représente une œuvre dérivée de l’œuvre première.
Votre œuvre sera protégée à son tour. A vous d’en définir les usages ! Le lipdub de Justin notaire par exemple, autorise le mix, le karaoke, le téléchargement de photos etc. … – et d’en accorder les droits à des tiers, au coup par coup ou via une licence Creative Commons (ou une autre licence libre de votre choix), si celle-ci est compatible avec les utilisations qui vous ont été accordées.
Quelques règles
La prochaine assemblée générale se tiendra dans un manoir que vous avez loué. Vous payez un prestataire pour enregistrer cet évènement, le diffuser en temps réel, puis le mettre en ligne sur l’extranet de votre entreprise. Votre prestataire vous propose d’ « habiller graphiquement les images » et de créer des contenus pour le rendre plus « spectaculaire ».
Il faut donc à nouveau un contrat ad hoc avec l’agence de communication pour régler la question de la prestation et des droits d’auteur. Il faut aussi l’accord des propriétaires du lieu de tournage en prêtant attention aux œuvres encore protégées par le droit d’auteur qui pourraient s’y trouver : un tableau, une sculpture, etc., surtout si, par malheur, on devait les apercevoir par la suite en gros plan.
Il vous faut aussi l’accord exprès des intervenants qui doivent connaître les lieux de diffusion, en l’occurrence l’extranet de l’entreprise. Un accord tacite pour les autres personnes peut être envisagé, mais celles-ci doivent être informés – sur l’invitation, par exemple – que la manifestation sera filmée et du lieu de diffusion. Si vous songiez à d’autres usages, il est prudent de les mentionner immédiatement.
Votre vidéo est enrichie. Vous vous trouvez face à une œuvre composite pour laquelle il faut négocier les droits permettant l’insertion d’autres œuvres dans l’œuvre initiale – la vidéo – et une mise en ligne sur l’extranet, voire pour d’autres usages.
Et ainsi de suite ….
—
Article paru dans le n° 4, 2010 de la revue Documentaliste consacrée aux vidéos en ligne
>> photos flickr CC Reinis Traidas ; Daniel F. Pittago ; Terry Chay
]]>Vous avez probablement déjà un compte Youtube, mais avez-vous pensé à publier vos contenus vidéos sur d’autres plateformes ?
Car même si vous êtes présent sur l’hébergeur de vidéo n°1, il y a de nombreux intérêts à publier vos vidéos sur le maximum de sites à travers le monde.
Toutes les plateformes ne touchent pas le même public. Par exemple, il est indispensable d’être sur Dailymotion, dont l’audience est composé en majorité de Français, si vous visez ce public. De la même façon, si vous souhaitez toucher le public chinois (1,3 milliards d’auditeurs potentiels ca peut vous intéresser), alors soyez présent sur Tudou, le site de vidéo n°1 en Chine.
Plus vous serez présent sur des plateformes vidéos différentes, plus votre référencement dans les moteurs de recherche augmentera. Votre visibilité s’en trouvera accrue de fait.
Le problème c’est que cela prend beaucoup de temps. Uploader sa vidéo sur une vingtaine de site peut facilement vous prendre la journée. Et si vous en réalisez beaucoup, cela devient juste impossible à gérer.
Et si vous pouviez uploader une fois votre vidéo, et qu’elle soit présente automatiquement sur toutes les plateformes où vous avez un compte ?
C’est ce que le service Tubemogul propose. Une fois votre compte ouvert sur le service, vous allez pouvoir relier tous vos comptes youtube, facebook, myspace, dailymotion, etc. Si certaines des plateformes que gère Tubemogul ne vous seront d’aucun intérêt, par exemple iFood.TV ou CarDomain qui ciblent des thématiques tel que la cuisine ou l’automobile, un grand nombre d’entre elles devraient retenir votre attention. Voilà les sites sur lesquels nous vous conseillons de publier vos vidéos :
Youtube, Dailymotion, Facebook, Flickr, iTunes, Metacafé, Myspace, Twitter, Veoh, Vimeo Plus.
Un certain nombres de sites, que vous ne connaissez peut être pas, méritent également votre attention :
5min, Bing, Brightcovee, eBaum’s World, Sevenload, Streetfire, Viddler, Videojug, Yahoo! Video, Zoopy.
Vous pourrez retrouver la liste complète sur le site de Tubemogul.
Tutoriel vidéo : Comment uploader une vidéo avec Tubemogul (en anglais)
Travaillez bien vos mots clés et votre description lorsque vous uploadez une nouvelle vidéo. Ils sont essentiels pour augmenter votre visibilité sur internet.
Pour les mots clés, pensez à inclure votre style musical et les groupes ou artistes qui vous ressemble. Pour la description, n’oubliez pas de placer le lien de votre site internet et/ou de votre page Facebook.
Mettre ses vidéos en ligne facilement c’est bien. Avoir des statistiques précises et complètes sur leur visionnage, c’est bien mieux !
Tubemogul va vous permettre de rassembler en une seule interface les statistiques de vos vidéos. Vous allez pouvoir ainsi avoir le détail de toutes les lectures, sur quel sites, dans quel pays, etc.
Vous pouvez également tracker vos anciennes vidéos, que vous n’avez pas uploader par Tubemogul, et ainsi avoir un panorama complet de votre audience.
Tutoriel : Comment tracker vos vidéos (en anglais)
Vous avez désormais l’outil parfait pour gérer simplement et efficacement votre contenu vidéo. Mais n’oubliez pas l’essentiel : la qualité du contenu !
__
Crédit photo : Tubemogul
Crédit photo CC Flickr : Profound Whatever
]]>—
En ce début d’après-midi, je vous propose une vidéo signée Tiago Cabaco & dénichée chez flowingdata !
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Réalisées sur Illustrator, toutes les images sont finement travaillées et bien animées. L’effet de 3D (réalisé sur AfterEffect) est plutôt agréable et rythme bien l’ensemble :-)
—
> Article initialement publié sur Graphisme et Interactivité
]]>C’est fou tout ce qu’on peut faire avec un bon objectif, et pas mal de talent :-)
PS: Désolé pour le titre, il est trop tôt.
]]>Un cheval dans le désert, des visages mobiles, une substance jaunâtre qui grésille, une grosse caisse au sommet d’une montagne, des boxeurs masqués, des gens nus qui courent vers un poing en aluminium (oups, j’ai dévoilé la fin) : on vous aura prévenu.
Les new-yorkais de Yeasayer, qui nous avait gratifié du très bon “All Hour Cymbals”, continue d’explorer d’étranges contrées.
Tant mieux pour nos yeux et nos oreilles.
]]>