Quel community manager pour la France ?

Le 9 août 2009

Il existe un métier depuis quelque temps né avec les réseaux communautaires et sociaux sur Internet : le community manager. Son rôle ? Faire émerger et soutenir une communauté autour d’une cause ou une marque. Son activité ? Pas encore très bien définie, elle peut être résumée en cinq points : écouter répondre aux attentes ainsi découvertes informer [...]

Hello Kitty x Balzac by sillypucci

Il existe un métier depuis quelque temps né avec les réseaux communautaires et sociaux sur Internet : le community manager. Son rôle ? Faire émerger et soutenir une communauté autour d’une cause ou une marque. Son activité ? Pas encore très bien définie, elle peut être résumée en cinq points :

  1. écouter
  2. répondre aux attentes ainsi découvertes
  3. informer les personnes responsables
  4. ne pas s’imposer et fermer sa gueule
  5. écouter encore plus

Évidemment, aujourd’hui, le community manager est choisie par la cause —ou la marque—, mais s’il fait mal le boulot, si la communauté ne se créé pas, j’espère qu’il n’est pas gardé bien longtemps.

Quelqu’un qui saurait être à l’écoute des français, qui saurait dire aux personnes responsables de corriger les problèmes, qui saurait ne pas se mettre en avant et qui inlassablement écouterait existe-il dans nos institutions.

N’en demandons pas tant à Nicolas Sarkozy, qui par ses mises en avant successives, ses intrusions régulières et son manque d’écoute mais surtout par une croissante rumeur de “#unfollow @Sarkozy” ne correspond pas du tout au job. Bien au contraire, en  balançant régulièrement de nouveaux sujets controversiaux, en testant des positions très osées, l’ensemble de son action ressemble plus à celle d’un bon gros troll, secondé magnifiquement par Frédéric Lefebvre dans cette tâche.

Qui se démène pour savoir ce qu’il se passe, qui tente de résoudre les problèmes et qui pourrait être la clé de voûte de notre communauté ?

Aux États-Unis, et c’est ici que l’on devient un brin obamaniaque, le nouveau président, avant d’occuper “les plus hautes fonctions“, était dans sa jeunesse community organizer. Le community organizing consiste à organiser les luttes sociales et à donner un pouvoir durable à des communautés représentants les gens, surtout au niveau local. D’ailleurs, durant la campagne, le poste de Barack Obama comme Community Organizer lui valut d’être moqué par les républicains. Sarah Palin par exemple a déclaré qu’en tant que maire de Wasilla en Alaska, elle était un peu une community organizer, sauf qu’elle avait de vraies responsabilités. Ce à quoi répondirent certains “Jesus était un community organizer, Ponce Pilate était un gouvernant“.

Cette fonction mystère, je ne pense pas qu’elle existe encore, il reste à la définir, et peut-être au plus près des gens, au niveau des collectivités territoriales. Le  mot quant à lui, ou sa traduction française, pourrait être déjà une évolution. Gestionnaire de communauté. Et de communauté sans “s”.

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